Vendredi 8 septembre dernier, les agents de l’hôpital de Saint-Nazaire ont massivement participé à l’assemblée générale convoquée par FO, CGT et CFDT. Trois jours auparavant, ce sont les personnels de la cuisine centrale qui s’étaient réunis à l’initiative de FO, pour revendiquer notamment le remplacement systématique des arrêts de travail.
L’hôpital est au bord de l’explosion.Tous les services et toutes les catégories de personnels sont touchés par la désorganisation et le sous-effectif permanent qu’engendrent les politiques d’austérité successives.
Les agents sont pris à la gorge. Ils expriment leur détresse, leur épuisement et leur colère. Les revendications se concentrent sur la pérennisation de moyens supplémentaires et le renouvellement des agents contractuels en place.
Une action revendicative déterminée... et des premiers reculsMardi 12 septembre dernier, les personnels du service cardiologie ont manifesté dans le hall de l’hôpital de Saint-Nazaire. Le lendemain, dès 8h00, 150 agents ont fait grève et opéré un barrage filtrant dans la ville.
Dans l’heure qui a suivi, le directeur de l’hôpital a reçu, suite à leur demande, les organisations syndicales. Ces dernières ont été soutenues jusque dans les couloirs par plus d’une centaine d’agents. Malgré l’ampleur de la mobilisation, le directeur de l’hôpital n’a rien cédé... du moins dans un premier temps.
à 10h30, Madame Marie-Hélène Valente, sous-préfète, demande à rencontrer en urgence et de manière inédite les représentants syndicaux. à 12h30, le directeur de l’hôpital annonce la suspension des mesures concernant le non-renouvellement des contractuels. C’est évidemment un premier recul, à mettre au compte de l’action revendicative.
A 16h00, la sous-préfète, accompagnée de Madame Marie-Hélène Neyrolles, directrice adjointe de l’Agence régionale de Santé des Pays de la Loire (ARS), s’engagent auprès des organisations syndicales à apporter des garanties financières. La représentante de l’ARS recevra une délégation syndicale pour discuter de la question des moyens pérennes supplémentaires.
Dans le même temps, confrontée aux revendications et à la perspective d’un nouveau préavis de grève, la direction a été contrainte de revoir à la baisse sont projet de restructuration de la maternité, qui devait au départ se traduire par la suppression de neuf lits et de dix postes en équivalent temps plein.
Les élus locaux saisisLe syndicat FO est partie prenante des délégations organisées auprès des élus locaux, tout d’abord auprès du sénateur Yannick Vaugrenard le 19 septembre dernier, et auprès du maire de Saint-Nazaire David Samzun, le 20 septembre. Ce dernier dit avoir écrit à la ministre de la Santé pour une audience « urgente et nécessaire ». La rencontre prévue avec l’ARS avait été fixée le 5 octobre.
Comme l’indique le dernier communiqué intersyndical, plus que jamais, « le combat continue ».