Extraits de la lettre ouverte adressée le 4 mars par les syndicats FO et CGT, au directeur du CHU de Nantes
Depuis le 25 février dernier, les infirmières de l’Unité de Chirurgie Ambulatoire sont en grève.
Afin de prendre en charge comme il convient les patients hospitalisés sur les 35 places actuellement ouvertes dans ce service, elles revendiquent :
- La création de 2 postes d’aide-soignant(e)s ;
- La création de 3 postes d’infirmier(e)s.
Le vendredi 1er mars, lors d’une rencontre que nous vous avons demandée, vous avez accepté la création d’un poste d’aide-soignant(e). C’est une première étape. Cependant, cet ETP (équivalent temps plein) ne permettra pas la présence d’une AS sur l’ensemble des jours de l’ouverture de l’UCA. A noter également que, dès l’ouverture des services, les infirmières revendiquaient la présence d’une aide-soignante.
Mais rien pour les infirmières concernant les actuelles 35 places du service (avec parfois 46 patients convoqués avant midi, avec parfois 38 opérés hospitalisés) :
- Alors que les patients pris en charge aujourd’hui sur le secteur de chirurgie ambulatoire sont de plus en plus âgés, dépendants et polypathologiques et donc demandent une surveillance post opératoire accrue ;
(...)
- Alors que la durée de l’accueil administratif (millénium) a augmenté à 13 minutes, soit une moyenne d’accueil de 27 patients sur 2 heures.
En 2012, le législateur a constaté que les patients devenaient plus lourds en ambulatoire et reconnaissait ainsi que l’effectif d’une infirmière pour 5 patients pouvait être insuffisant.
Monsieur le Directeur Général, chaque jour ou presque, les infirmières de ce service peuvent évoquer une situation qui aurait pu mettre en péril un opéré.
Monsieur le Directeur Général, chaque jour les infirmières de ce service ne peuvent pas, avant leur prise de poste, implorer leur bonne étoile afin que tout se passe au mieux pour elles et les patients dont elles ont la charge.
Avec elles, nous exigeons donc à nouveau la présence supplémentaire pour ces 35 places :
d’une infirmière le matin et d’une infirmière le soir, ainsi que d’une infirmière supplémentaire affectée à l’appel téléphonique aux patients, en plus du temps complémentaire d’aide-soignant.
Nous vous rappelons que si, jusqu’à présent, ce service fonctionne correctement, c’est parce que les infirmières optimisent la prise en charge des patients dès J-2 avec du temps infirmier qui devrait être affecté aux soins directs. Elles effectuent un travail réalisé dans d’autres structures par une infirmière de consultations.
Dès l’ouverture de l’UCA il y a 6 ans bientôt, elles avaient anticipé les recommandations actuelles sans effectif supplémentaire. Aujourd’hui ce n’est plus possible. Leurs revendications sont donc plus que légitimes.
Monsieur le Directeur Général, nous vous demandons de reconsidérer votre position et d’affecter les effectifs paramédicaux nécessaires à une prise en charge sécurisée des patients pendant leur présence dans le service et en particulier à leur retour de bloc.