par Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’UD CGT-FO de Loire-Atlantique
Macron promettait cent jours d’apaisement pour tourner la page de la réforme des retraites et lancer les chantiers qui lui tiennent à cœur dont celui d’un «nouveau pacte de la vie au travail».
Nous sommes loin de l’apaisement et le président de la République a cherché à mettre à profit la situation ouverte par la mort du jeune Nahel, tué par un policier, pour tenter de retourner l’opinion publique, réduire encore un peu plus les libertés publiques et dérouler le tapis de tous ceux qui rêvent d’installer un état totalitaire. La déclaration des syndicats Alliance et Unsa Police à combattre les «.nuisibles.» en est un exemple.
L’histoire nous a appris comment tout cela pouvait se terminer. C’est l’existence même des organisations syndicales libres et indépendantes qui est en cause. C’est dans ce contexte que la Commission Administrative de l’Union Départementale du 3 juillet et le bureau du 10 juillet ont réagi.
Rappelons que les statuts confédéraux nous encouragent à agir de manière déterminée pour défendre la démocratie.: « Considérant que le syndicalisme ne saurait être indifférent à la forme de l’État parce qu’il ne pourrait exister en dehors d’un régime démocratique, les Syndicats Force Ouvrière reconnaissent au mouvement syndical le droit, lequel peut devenir un devoir, de réaliser des rapprochements ou des collaborations en vue d’une action déterminée lorsque la situation l’exige expressément. »
Reste l’agenda social ! Elisabeth Borne a reçu les organisations syndicales et patronales le 12 juillet pour discuter des futures «.négociations.» entre patronat et organisations syndicales (l’emploi des seniors, le compte épargne temps universel, les parcours professionnels, l’usure professionnelle et les reconversions). La Commission Exécutive Confédérale du 25 mai s’était prononcée pour de réelles négociations, « qui ne soient pas un cadrage imposé par l’exécutif et qui permettent d’améliorer les droits et garanties des salariés ». Elisabeth Borne promet de laisser une certaine « liberté » à la négociation. Mais qui peut vraiment le croire dans le contexte actuel ?
Attachés à l’indépendance, il n’est bien entendu pas question pour nous d’accompagner les mesures du gouvernement et de nous laisser piéger par «.le nœud coulant du dialogue social.». Nous y reviendrons très prochainement.