avec le soutien de l'UD FO 44, en défense des revendications et des instances représentatives
Prise de parole de Fabrice Bouron, Secrétaire du Groupement départemental des services publicsPrise de parole le 12 décembre 2023 :
Le groupement départemental Force Ouvrière des services publics et santé déplore le manque de considération de Monsieur le Maire envers le personnel et les représentants du personnel.
Voilà pourquoi nous avons appelé à ce rassemblement aujourd’hui.
Lors de la séance du Comité social territorial du 27 octobre 2023, alors que la séance était déclarée ouverte depuis à peu près 5 minutes, la parole a été donnée à deux membres du CST élus de la majorité, représentant la collectivité pour lecture d’une déclaration qui visait un membre nominativement du collège des employés Force Ouvrière.
Ceci n’est pas acceptable !
Par ailleurs, lors de cette séance, ces deux élus de la majorité ont demandé un arrêt pur et simple de la démarche d’audit je site « Disons-le clairement : inutile d’aller plus loin et stoppons immédiatement cette démarche d’audit ».
Une déclaration écrite a été faite lors du CST de novembre par les représentants du personnel demandant que ces deux élus démissionnent sur le champ du CST des représentants de la collectivité où vous en jugerez, ils n’ont pas leur place pour un dialogue social serein, apaisé et constructif par leurs calomnies sur un des représentants du personnel Force Ouvrière ainsi que sur leur demande d’abandon de cet audit.
à ce jour aucune réponse n’a été apportée ! Voire pire, on fait comme si rien ne s’était passé en convoquant un nouveau CST le 22 décembre !
Joyeux noël !
La municipalité prétend que les représentants du personnel font des demandes jusqu’au-boutisme concernant l’audit. Pour rappel, les demandes des représentants du personnel sont pourtant dans la cohésion d’un dialogue social :
- Choix conjoint du cabinet audit par les représentants du personnel et l’employeur,
- Audit des agents qui ont quitté la mairie,
- La garantie de l’anonymat des témoignages,
- La validation par le CST de la grille des questions posées lors de l’audit,
- La restitution de l’audit auprès des membres du CST.
Pourquoi cet arrêt prématuré de cet audit ? La mairie cherche-t-elle à gagner du temps ? A-t-elle peur des témoignages des agents de Basse-Goulaine ? Attend-elle le départ d’agents gênants avant de lancer l’audit ? Cherche-t-elle à manipuler l’audit en sélectionnant un cabinet qui ira dans son sens ?
Si la mairie souhaite faire preuve de bons sens, il est impératif que cette démarche d’audit soit réalisée conjointement avec les représentants du personnel et les agents.
De plus, sans doute sur de mauvais conseils de son Directeur Général des services, Monsieur le Maire annonce des restructurations de services à des agents avant même le passage en instance, laisse l'affichage des PV de ses CST avant même leurs adoptions en instance.
Ceci aussi est inacceptable et ne répond pas au règlement intérieur des instances du CST !
Depuis longtemps la gestion managériale de la municipalité est pointée du doigt. Pour rappel, en un an et demi, en mairie centrale, 24 départs ont été constatés sur 23 postes… soit un turn-over supérieur à 100%.
La secrétaire de direction arrivée récemment n’aura tenu que 5 semaines, avant d’être en arrêt maladie.
Deux condamnations au Tribunal Administratif, comme en 2016 où le Tribunal de Nantes avait confirmé que la dépression de l’ex-directeur technique de la ville de Basse Goulaine était liée à « un contexte de souffrance au travail ».
Les deux dernières directrices du multi-accueil sont parties pour surmenage. La dernière directrice enfance et jeunesse, arrivée en début d’année, a souhaité partir après deux mois, en expliquant dans un courrier les raisons, à savoir « à plusieurs reprises et très rapidement, j’ai observé une gestion de l’humain qui va à l’encontre de mes valeurs ».
Plusieurs rapports d’étonnements ont été communiqués au maire sans suite : un rapport d‘étonnement de la directrice du multi-accueil en 2019, un autre de la directrice des services techniques en octobre 2022 et une lettre de départ du responsable Enfance Jeunesse en février 2023.
Même au sein du conseil il y a des démissions. Deux adjoints sur huit ont démissionné !
Dernière petite interrogation. Que fait l’opposition municipale en laissant faire de tels agissements ?
Nous ne pouvons que nous interroger sur le fait qu’il y ait peut-être un laisser agir par une omerta générale au sein du conseil municipal !
Je terminerai mon intervention par ce petit message. Avant que des bruits ne se propagent en disant que Force Ouvrière veut « la tête du maire », je préfère que les choses soit claires :
« Non Force Ouvrière ne veut pas la tête du maire », mais veut que le personnel soit vraiment écouté et qu’un vrai dialogue social s’instaure avec les représentants du personnel, sur les conditions de travail, la gestion du personnel (exemple titularisation de contractuels sur certains postes, les rémunérations réelles et non des primes facultatives qui donnent certes un coup de pouce mais pas dans la longévité de la carrière des agents).
Pour pouvoir discuter de tout ça, il faut être au minimum deux et que cela n’aille pas toujours dans le même sens ! ».
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- Groupement Départemental : Rassemblement Basse-Goulaine le 12 décembre | Communiqué