Assurance
Suite à une multitude de pannes informatiques, les salariés de CNP IARD (assurance, filiale de la Banque postale) se sont organisés par un groupe WA (278 participants) et ont sollicité les organisations syndicales présentes dans l'entreprise pour porter leurs revendications.
Face au silence de la direction, l'assemblée générale des salariés grévistes avait décidé de reconduire la grève pour obtenir satisfaction.
Les revendications :
- un investissement de l'entreprise dans son système informatique ;
- une prime en reconnaissance de surcroît de travail ;
- la réouverture de négociations pour obtenir une vraie compensation des salaires sur le coût de la vie ;
- l'obtention d'un droit à une heure d'information syndicale mensuelle avec les organisations professionnelles ;
- le gel des objectifs (les anomalies informatiques connues depuis huit mois ne permettent pas de conclure les contrats, impactant négativement la part variable des salaires, et entraînent une fatigue professionnelle importante, avec nombre d'arrêts de travail, sans prise de conscience de la direction).
Une salariée témoigne : « Depuis deux ans et demi et le changement de logiciel, les pannes se multiplient sans arrêt. On nous demande de faire à chaque fois des déclarations d'anomalie qui n'aboutissent jamais. Ça fait deux ans et demi que l'on nous répond qu'il y a plus urgent que nous et que l'on ne peut pas travailler ».
Prenant ses responsabilités, suite à l'échec de premières négociations et au déni de la direction, FO a appelé à un premier jour de grève ce mardi 4 juin avec un piquet dès l'embauche. « Nous ne demandons pas l'aumône ni des discours, mais la juste reconnaissance de notre travail et le droit à travailler dans des conditions normales », énonce le tract d'appel à la grève.
Face au silence de la direction, l'assemblée générale des salariés grévistes a décidé de reconduire la grève le 18 juin prochain pour obtenir satisfaction.
Dans un revirement, la Direction a finalement reçu une délégation de grévistes avec FO le vendredi 7 juin. Elle a cédé sur le gel des objectifs pour les mois de mai et de juin, avec un moratoire pour juillet et août.
Déçus de ne pas avoir obtenu satisfaction sur l'ensemble des revendications, les salariés ont décidé de suspendre le mouvement de grève mais prévoient de nouvelles actions à la rentrée de septembre.
Christophe Vitello
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