InFOrmation syndicale

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06 janvier 2012

BONNE ANNEE A TOUS LES AMIS DE RFI ET DE RFI-RIPOSTE

FO – SNJ-CGT- SNRT-CGT – SNJ – SUD

Si SeaFrance avait les sous d’Issy…
…on sauverait la SCOP et RFI, aussi…

Face au chômage, “je ne renoncerai jamais”, a martelé mardi 2 janvier 2012 Nicolas Sarkozy, président de la République. Les salariés de RFI ne renoncent pas non plus, au moment où notre radio publique est menacée par le deuxième plan social depuis 2009 dans le cadre d’une fusion avec France 24, voulue par le Président Sarkozy.

Pour faire échec au chômage, nous aussi, nous proposons au gouvernement une solution qui permettra de faire d’une pierre deux coups : sauver deux entreprises et faire d’importantes économies !

SeaFrance, dernière société française de transport maritime entre Calais et Douvres, a besoin de 50 millions pour rendre viable son projet de coopérative ouvrière (SCOP) selon le syndicat CFDT. Les collectivités locales s’engagent à hauteur de 12 millions d’euros. Manquent 38 millions… Or le déménagement de RFI et le deuxième plan social sont financés à hauteur de 44,8 millions d’euros ! Nous, salariés de RFI, apporterons bien volontiers notre pierre à l’entente cordiale franco-britannique en sauvant le trafic trans-Manche !

Au lieu de vous obstiner à fusionner RFI et France 24 à coup de dizaines de millions dans l’attente d’économies improbables, Monsieur le Président, soyez réaliste ! Laissez travailler RFI et ses salariés pour leurs 40 millions d’auditeurs dans le monde ! Ce deuxième plan social sera fatal pour notre radio. Ceux qui vous affirment qu’il sera possible de faire une radio de qualité après un deuxième plan social et une fusion avec la chaîne de télévision France 24 vous mentent !

Renoncez, Monsieur le Président au projet de déménagement à Issy-les-Moulineaux. Il est cher et inutile d’autant que l’Etat a déjà refait pour nous la Maison de la Radio. Le seul bénéficiaire de cette tragique épopée « Naufrage de RFI à Issy-les-Moulineaux » est –bizarrement- le Crédit Suisse qui a pu vendre un bâtiment-épave au groupe Allianz au prix de 260 millions d’euros, grâce à l’engagement de votre gouvernement d’y déménager RFI et la garantie de payer 9 ans de loyer (pas moins de 80 millions !).

Si RFI ne déménage pas, ce loyer restera dans la poche des finances publiques. A l’heure où l’Etat se veut vertueux, n’est-ce pas un argument à prendre en compte ?

Comment expliquer une telle gabegie, coûteuse pour les finances publiques, totalement injustifiable d’un point de vue pratique et organisationnel et qui plus est massivement rejetée par le personnel?

Mais si, Monsieur le Président, vous persistez dans ces obsessions fusionnelles, assumez l’absurdité jusqu’au bout et fusionnez RFI avec la future SCOP SeaFrance !

Ainsi, SeaFrance pourra être mise à flot grâce à nos sous, et RFI aura un bon argument pour reprendre une de ses missions publiques, la diffusion de la Météo marine, arrêtée définitivement sur la décision de notre direction à partir de janvier 2012 !