InFOrmation syndicale

15 AVRIL À 9H30 COMMISSION ADMINISTRATIVE DE L'UNION DÉPARTEMENTALE --- 15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

02 mai 2012

LES CHIFFRES QU'ON VOUS CACHE

"On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien"


(merci à M.  Jacques Dutronc)


1- Les profits du CAC 40 se portent bien. 74 milliards d'€ en 2011 et des dividendes qui augmentent dans plus de la moitié des groupes. La crise n'a pas vraiment touché les 40 premières entreprises françaises. Le taux d'imposition réel des 36 entreprises du CAC 40 dans lequel l'Etat n'a pas de participation est de 3,3%, loin, très loin même du taux normal de l'impôt sur les sociétés de 33%.

La somme des mesures fiscales exceptionnelles en direction des grands groupes (impôt sur les sociétés, exonération des plus values de cession des titres de participation...) s'élève à 66,3 milliards d'€ pour 2010 !


2- L'Etat français a payé aux marchés financiers plus de 1400 milliards d'€ d'intérêts en 30 ans, soit 85 % de la dette actuelle ! En fait, les Etats ne peuvent pas emprunter à la Banque Centrale Européenne (BCE). Celle-ci prête aux banques commerciales à des taux de 1% qui elles-mêmes prêtent aux Etats à des taux nettement plus importants.

Avec un taux d'intérêt de 3,5% et une dette de 1700 milliards, cela représente sur le dos de l'Etat français et donc des citoyens et des salariés, une marge de 40 milliards d'€ pour une année.


3- la politique d'exonérations tous azimuts (fiscales et sociales) représente aujourd'hui 115 milliards d'€ par an et les recettes fiscales qui représentaient 22,5% du PIB en 1982 ont chuté à 15, 1% du PIB en 2009 !

Manque à gagner de cette chute pour l'Etat : 142 milliards d€ !


4- Depuis 1982 avec le blocage des salaires, la part des salaires (salaires directs et salaires différés) dans la valeur ajoutée (richesses produites) a considérablement diminué et a perdu près de 10 points au profit des bénéfices redistribués. Nous publions ci-dessous un graphique qui exprime cette situation. (1982 : 75,6% du PIB et en 1989 : 66,3% )