InFOrmation syndicale

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16 mai 2013

L’OIT CHERCHE UNE SORTIE DE CRISE


Tout le monde est d’accord pour sauver l’emploi, les choses se compliquent quand il s’agit de savoir comment.


C’est un véritable cri d’alarme qu’a lancé le Premier ministre norvégien lors de l’ouverture de la neuvième conférence régionale européenne de l’OIT (Organisation internationale du travail) le 8 avril dernier à Oslo. «[...] Ce qui était une crise financière s’est transformé en crise de l’emploi. Dans certains pays, c’est toute une jeune génération qui est perdue [...]. C’est pourquoi il nous faut maintenant instaurer des mesures pour éviter une crise sociale majeure et un contrecoup politique. C’est le principal défi auquel l’Europe est confrontée aujourd’hui», a déclaré Jens Stoltenberg devant les 500 participants venus de 48 pays (la Conférence régionale rassemble tous les quatre ans les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs des États membres de l’OIT de la région d’Europe et d’Asie).

Selon les dernières statistiques de l’OIT, avec la crise, plus de 26,3 millions d’Européens sont au chômage aujourd’hui, soit 10,2 millions de plus que lors du déclenchement de la crise en 2008. Les chiffres indiquent également que la situation de l’emploi a continué à se détériorer depuis l’introduction des politiques d’austérité. Au cours des seuls six derniers mois, un million de personnes ont perdu leur emploi dans l’Union européenne.

DES EMPLOYEURS TRÈS OFFENSIFS ET COORDONNÉS 

«Nous devons faire face à la poursuite de la crise économique et de l’emploi alors qu’il n’existe aucune solution évidente en vue», a souligné Guy Ryder, directeur général de l’OIT, appelant la Conférence à proposer «des solutions efficaces pour aboutir à la sortie de crise». Une tâche que l’attitude des employeurs n’a pas facilitée.

«Ils ont, de manière très coordonnée, défendu leur logique selon laquelle c’est le moment d’introduire le plus possible de flexibilité et de modération salariale, ce qui n’a pas manqué de créer des conflits avec les représentants des travailleurs. Les gouvernements, quant à eux, sont apparus assez désemparés. On a vu par exemple un patronat allemand très offensif, avec un gouvernement très spectateur», explique Yves Veyrier, Secrétaire confédéral FO, représentant français dans le groupe des travailleurs.

Au final, les délégués ont adopté une déclaration intitulée «Restaurer la confiance dans l’emploi et la croissance», qui affirme notamment: «Le rééquilibrage budgétaire, les réformes structurelles et la compétitivité, d’une part, les mesures de relance, l’investissement dans l’économie réelle, l’emploi de qualité, l’augmentation du crédit pour les entreprises, d’autre part, ne devraient pas être en concurrence.» Elle appelle à promouvoir «des politiques macroéconomiques favorisant l’emploi et l’investissement dans l’économie réelle», et «des stratégies appropriées pour stimuler la compétitivité et le développement durable tout en respectant les principes et droits fondamentaux au travail». Elle rappelle également la nécessité d’appliquer les mesures prévues dans le pacte mondial de 2009, lequel prévoyait, entre autres, de «remédier à la déflation salariale», de «stimuler la demande effective et de contribuer au maintien du niveau des salaires, notamment au moyen de plans de relance économique»...
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Article paru dans FO Hebdo 3074