Au total, ce ne sont pas moins de 600 militants, sur les quelque 800 que compte la section FO-Airbus-Nantes, qui ont participé à l'assemblée générale annuelle 2013 du syndicat. Laquelle, vu les contraintes liées à l'organisation des équipes, a revêtu, comme à l'habitude, la forme fractionnée de 5 AG d'équipes qui se sont déroulées les 19 et 24 octobre.
800 syndiqués en 2013, c'est 100 de plus que l'année précédente, alors que déjà, en 2012, le trésorier de la section, notre camarade Xavier Drougard, avait eu le plaisir d'annoncer une centaine d'adhésions nouvelles par rapport à l'année précédente.
Les deux principales des cinq assemblées militantes 2013 se sont déroulées durant la matinée et l'après-midi du 24 octobre, en présence de Jean-François Knepper , délégué central FO-Airbus, et d'Yvonnick Dréno, coordinateur national FO pour le groupe EADS.
Le secrétaire général de FO-Métaux, Frédéric Homez, s'était fait excuser, car retenu le même jour à Paris par une réunion de la commission administrative de la Fédération.
Au cours de leurs interventions, dont on lira ci-dessous quelques extraits, Michel Pontoizeau, le secrétaire de la section, ainsi que Jean-François Knepper et Yvonnick Dreno ont souligné les acquis 2012-2013, en particulier salariaux, de la pratique contractuelle Force Ouvrière, mettant en exergue une donne nouvelle : vu la démission revendicative de la CFE-CGC, c'est à Force Ouvrière que les cadres et techniciens doivent, à l'occasion des NAO 2013, d'avoir maintenu et amélioré leur pouvoir d'achat ; et, au cours des années à venir, FO sera donc plus que jamais appelée à occuper toute sa place centrale d'organisation majoritaire assumant la défense de toutes les catégories professionnelles à Airbus, comme dans l'ensemble d'EADS, du compagnon à l'ingénieur.
Mais une autre grande bataille d'ampleur, décisive tant pour les salariés que le devenir de l'outil industriel, est désormais inscrite sur l'agenda FO : si les dirigeants d'EADS et d'Airbus conviennent eux-mêmes aujourd'hui que le plan "Power 8", initié en 2007, était contre-performant, ils sont désormais engagés dans une stratégie financière-actionnariale court-termiste, incompatible avec la première priorité jusqu'alors donnée aux choix industriels-technologiques. Priorité qui avait fait pourtant, depuis quelque 40 ans, le succès de l'aéronautique française (et des autres états européens concernés).
Aussi, pour répondre aux exigences de la nouvelle situation, Yvonnick Dréno de conclure son intervention en ouvrant la perspective d'une coordination renforcée avec les syndicats de l'aéronautique des pays voisins, à commencer par les métallos allemands du syndicat IG Mittal.