InFOrmation syndicale

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21 novembre 2013

COMBATTRE LE GERME DU RACISME

L'Éditorial de Jean-Claude Mailly

Le mécontentement est grandissant. Ce constat, nous n’avons pas attendu ces dernières semaines pour le dresser. Par définition au contact direct des salariés, notre syndicalisme n’a pas besoin d’avoir recours aux sondages pour le dresser. 


Ce mécontentement est protéiforme et, à côté de l’insatisfaction sociale, peuvent émerger des préoccupations catégorielles, autonomistes ou politiciennes.

Dans ce contexte, le syndicalisme indépendant doit garder son cap et sa liberté de comportement.

Nos analyses et revendications portent à la fois sur le moyen et long termes, mais aussi, et c’est essentiel, sur le court terme pour répondre aux urgences sociales en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, de protection sociale ou de service public républicain.

Rompre avec la logique d’austérité sur le plan national et européen est prioritaire car une grande partie des difficultés découle de cette logique suicidaire.

Ainsi, autant nous rejetons toujours, par conviction, analyse et humanisme, toutes les idées racistes, xénophobes ou antisémites, autant nous savons – et l’Histoire le montre – que ces idées germent surtout sur le terrain de la misère et des crises économiques et sociales.

Pour le dire autrement, accepter d’accompagner les logiques d’austérité, de rigidité économique et de flexibilité sociale participe indirectement à susciter des réactions inacceptables de rejet de l’autre, quel qu’il soit.

C’est pourquoi, en tant que représentant et défenseur des salariés actifs, chômeurs et retraités, il est essentiel que nous restions nous-mêmes.

C’est le cas quand nous demandons au gouvernement de répondre aux urgences sociales en matière de salaires, d’emploi, de chômage et de service public.

C’est encore le cas quand nous lui demandons de suspendre le décret dit «décret Peillon» sur les rythmes scolaires.

C’est encore le cas quand nos syndicats négocient pied à pied dans les entreprises en difficulté en évitant les pièges de l’ANI (devenu loi), «historique», si l’on en croit le président de la République, ANI dont nous mesurons aujourd’hui l’efficacité avec la multiplication des plans sociaux!

Cet accord, comme le projet de loi sur les retraites ou la réduction des dépenses publiques sont bien des outils de l’austérité économique et sociale. Ils sont d’ailleurs salués par la gent néolibérale de la Commission européenne, qui en redemande encore.

À Force Ouvrière, nous faisons toujours le même choix: du côté des travailleurs, et nous préférons leur soutien aux encouragements de M. Barroso!