Lors de ce rassemblement, Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’Union Départementale CGT-FO de Loire-Atlantique, a entre autres dénoncé :
- le passage en force en utilisant, pour une nouvelle fois, le 49-3.
- "les propos ambigus de Jean-Christophe Cambadélis annonçant l'annulation de l'université d'été du Parti Socialiste" qui s'inscrivent dans une "campagne contre nos organisations syndicales". [NDLR - voir Com. intersyndicale, en date du 5 juillet 2016]
À suivre :
- l'intervention de Michel Le Roc’h, pour l'UD-FO44
- le communiqué FO "49-3 bis repetita : une sortie par le bas" (en date de ce même jour)
Intervention de Michel Le Roc’h, pour l'Union Départementale FO44
Camarades,
Après 4 mois de mobilisation, nous nous retrouvons encore une fois pour exiger le retrait du projet de loi « Travail ». Aujourd'hui, le premier ministre a décidé de passer une nouvelle fois en force en utilisant en deuxième lecture et « sans perdre de temps » le 49-3. [NDLR- voir le Communiqué FO "49-3 bis repetita : une sortie par le bas", à la fin du billet]
Il est resté une fois de plus droit dans ses bottes. Les quelques "évolutions" annoncées la semaine dernière, à mettre au compte de notre mobilisation, ne modifient pas la "philosophie" générale du projet de loi.
Il passe donc en force, mais nous ne lâcherons rien. Ce qui est fait, peut être défait et la trêve des congés d'été n'entamera en rien notre détermination à combattre jusqu'au bout des dispositions permettant de revoir à la baisse toutes les garanties collectives encadrant le contrat de travail.
Le 1er ministre et le président de la république jouent là un jeu dangereux contre la démocratie. Il y a ce passage en force inacceptable. Et il y a aussi, en particulier depuis la grande manifestation du 14 juin, cette campagne ignoble contre nos organisations syndicales, considérées comme responsables des exactions violentes de quelques individus qui n’ont rien à voir avec notre combat.
Je l'ai déjà dit plusieurs fois, cette campagne haineuse contre le mouvement ouvrier n'est pas sans rappeler certaines périodes sombres de notre histoire.
Les propos ambigus de Jean-Christophe Cambadélis annonçant l'annulation de l'université d'été du Parti Socialiste s'inscrivent dans cette campagne contre nos organisations syndicales.
Comme nous l'écrivons dans le communiqué commun daté d'aujourd'hui, nous avions décidé de tenir meeting le 26 août prochain pour interpeller les élus et ministres présents sur le contenu d'une loi injuste socialement et inefficace économiquement et non de « saccager la ville » ou de s'en prendre physiquement aux militants du Parti Socialiste.
Depuis le début de ce mouvement, nous condamnons fermement toutes les violences, d’où qu’elles viennent. Notre mobilisation ne se fixe donc pas pour objectif de « mettre à terre le Parti socialiste », mais bien de mettre à terre ce projet de loi travail qui représente une des plus graves attaques contre les salariés depuis plusieurs décennies.
Nous ne sommes ni des voyous, ni des irresponsables. Nous sommes des militants syndicalistes qui défendons avec acharnement les conquêtes sociales que nos aînés ont arrachées de haute lutte depuis plus d'un siècle maintenant.
Alors, comme nous l'écrivons aujourd'hui dans notre communiqué, nous invitons Jean-Christophe Cambadélis, qui a désormais 3 jours libérés de son agenda, à venir à la rencontre des salariés qui se lèvent depuis 4 mois contre cette loi travail. Il pourra y entendre leurs réalités et la violence que représente ce texte pour eux, déjà largement précarisés et encore une fois pressurés au nom de la sacro-sainte compétitivité.
Camarades,
Ne lâchons rien et poursuivons le combat !
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