La section FO, majoritaire à l’issue des dernières élections professionnelles, a appelé les salariés de l’entreprise à deux jours de grève, les 4 et 5 septembre derniers, dans un cadre intersyndical.
Lors des NAO de juillet 2017, la section Force ouvrière d’André BTP portait les revendications suivantes:
- Augmentation générale des salaires (0,30 € à 0,50 € par heure de travail) pour tous les salariés ;
- Versement d’un 13e mois, pour bénéficier d’un traitement identique aux salariés de l’entreprise Demathier Bard, qui est désormais actionnaire majoritaire d’André BTP à hauteur de 65 % ;
- Révision de l’accord sur le temps de travail.
- La direction a refusé tout compromis lors des trois tours de négociation.
Confrontée à ce blocage, dans un cadre intersyndical, la section FO de l’’entreprise a appelé à une grève de 24 heures le lundi 4 septembre dernier. C’est la première grève dans l’histoire de l’entreprise, suivie par 55 ouvriers. Cela en dit long sur la colère des salariés de l’entreprise, comme pourrait le démontrer Jean-Pierre Sidaner, délégué syndical FO.
Malgré cette première journée de grève, la direction n’a rien concédé. Une deuxième journée de grève franche de 24 heures a donc été décidée le lendemain.
La direction a été contrainte de faire bouger les lignes et un premier compromis a été trouvé :
- Doublement d'une prime exceptionnelle, passant de 200 € à 400 € ;
- Paiement des deux jours de grève ;
- Engagement de la direction d’étudier d’ici fin septembre la situation des salariés n’ayant obtenu aucune augmentation dans la dernière période...
Les salariés grévistes, réunis en assemblée générale, ont voté la reprise du travail suite au compte rendu de négociation effectué par les représentants syndicaux.
Ce conflit marquera peut-être le début d’une nouvelle histoire dans cette entreprise.
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- Soutien aux camarades d'André BTP en grève