InFOrmation syndicale

25 NOVEMBRE AU 9 DÉCEMBRE ÉLECTIONS TPE --- 10 DÉCEMBRE DE 9H À 17H FORMATION "SANTÉ MENTALE AU TRAVAIL ET ACTIONS DU CSSCT" --- 16 AU 20 DÉCEMBRE STAGE "DÉCOUVERTE FO ET MOYENS D'ACTION DU SYNDICAT" --- 17 DÉCEMBRE DE 9H30 À 16H30 FORMATION "RETRAITE" --- ...

29 juin 2018

STX: Lors de sa rencontre avec le ministre de l’économie, FO réaffirme la nécessité d’une nationalisation, même temporaire

Le 14 juin dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des Finances, s’est rendu sur le chantier naval de Saint-Nazaire pour assister à la cérémonie de mise à flots du paquebot MSC Bellissima.
Lors de la rencontre organisée entre le ministre et les organisations syndicales, la camarade Nathalie Durand-Prinborgne est intervenue au nom de FO pour réaffirmer la revendication d’une nationalisation du site, même temporaire. Elle a notamment rappelé les inquiétudes que génère la vente du chantier au groupe italien Fincantieri, en rappelant par ailleurs les précédents qu’a constitué le cas Alstom énergie/General Electric. Ce dernier n’a ainsi jamais tenu sa promesse de recruter 1 000 personnes...


Argumentaire de la section FO STX du 14 juin 2018

La délégation FO souhaite à nouveau vous expliquer les inquiétudes de nos mandants et celles des salariés du Chantier Naval de Saint-Nazaire, ainsi que les raisons pour lesquelles notre organisation syndicale agit encore à tous les niveaux pour que soit rejetée la solution du rachat par le groupe italien FINCANTIERI.


FO considère que ce rachat aurait un impact stratégique négatif sur les emplois, les garanties sociales et aussi sur l’indépendance nationale pour les besoins militaires du pays.

Il y a peu, un nouveau gouvernement a été mis en place en Italie. Nous avons déjà pu constater l’ultra protectionnisme de ces nouveaux élus. Nos craintes de voir notre charge approvisionner des chantiers italiens en cas de sous activité de ceux-ci redoublent. Nul doute que dans ce cas de figure, les préférences du gouvernement italien iraient vers la sauvegarde des emplois italiens. De même, nous craignons déjà le transfert en Italie de la partie avant des ravitailleurs pour lesquels STX France a remporté l’appel d’offre.


FO a de vives inquiétudes sur la stratégie à terme de Fincantieri.

Nous ne sommes pas les seuls puisque la direction de Thalès, actionnaire à 35% dans Naval Group au côté de l’état, est également inquiète quant au rapprochement entre Fincantieri et Naval Group. Il en est de même chez les salariés de Naval Group. Le fait que Fincantieri exige le leadership en Amérique du Sud y est pour quelque chose. Naval Group a pourtant noué de très bonnes relations avec certains pays comme le Brésil.

Chez STX, nos inquiétudes sur l’emploi et les garanties sociales sont fortes. En effet, il y a un risque très important de chasse aux « doublons », qui menacerait de nombreux d’emplois dans les services commercial, projets et devis et les bureaux d’études, etc.


Pour FO, il n’y a qu’une seule alternative, celle de mettre le Chantier Naval de Saint Nazaire sous la protection de l’État afin d’assurer la pérennité et le développement du site, de toutes ses activités, de tous ses emplois.

Le Chantier Naval de Saint-Nazaire est dans une situation favorable avec une charge de travail sur les 10 prochaines années. Il est en progrès constant au niveau organisation, technicité et productivité globale. Nous avons pu constater que chaque changement d’actionnaires nuisait au développement de notre site.

Ces dernières années, nos actions syndicales, appuyées par la mobilisation des salariés et de la population, ont poussé l’État à intervenir et influer positivement sur l’avenir du Chantier Naval. Ceci a permis l’essor industriel actuel de notre entreprise.

Aujourd’hui, pour ne pas sombrer dans une stratégie contraire aux intérêts des salariés et même de la nation, FO en appelle à nouveau au gouvernement pour garantir la pérennité du site et de tous les emplois, conditions indispensables pour continuer leur développement ainsi que pour l’amélioration de nos garanties sociales.


Il n’est pas trop tard.
Pour toutes ces raisons, FO réaffirme avec force sa revendication de nationalisation y compris temporaire tant qu’il le faudra pour assurer un avenir moins mouvementé.
Les 80 Millions d’Euros que cela coûterait sont totalement négligeables au regard des 57 Milliards d’Euros de participations publiques dans les groupes.
De plus, l’activité du Chantier Naval de Saint-Nazaire est très favorable en terme d’emplois mais aussi en terme de retombées sur les transferts sociaux estimés à 400M€ pour l’état.
Nous vous demandons donc d’utiliser au plus vite le droit de préemption afin de protéger les emplois directs et indirects ainsi que notre charge de travail.