InFOrmation syndicale

6 DÉCEMBRE DE 9H À 17H FORMATION "ÉPARGNE SALARIALE ET NAO" --- 10 DÉCEMBRE DE 9H À 17H FORMATION "SANTÉ MENTALE AU TRAVAIL ET ACTIONS DU CSSCT" --- 16 AU 20 DÉCEMBRE STAGE "DÉCOUVERTE FO ET MOYENS D'ACTION DU SYNDICAT" --- 17 DÉCEMBRE DE 9H30 À 16H30 FORMATION "RETRAITE" --- ...

19 juillet 2018

Services Publics et de Santé: les revendications au coeur de l’activité de FO

Près de cinquante camarades se sont réunis lors de la commission administrative du Groupement départemental des Services Publics et de Santé de Loire-Atlantique, qui s’est tenue le 12 juin dernier à Paimboeuf sous la présidence de Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’Union départementale. La tribune était également composée de Yann Le Fol, secrétaire du GD pour la branche Santé, et de Fabrice Bouron, secrétaire du GD pour la branche Services publics (territoriaux).
Les militants présents ont réaffirmé à cette occasion les revendications dans leurs secteurs respectifs : Centre hospitalier de Saint-Nazaire, CHU de Nantes, EHPAD de Donges, EPMS de Mindin, Hôpital local de Guérande, Hôpital intercommunal de Vertou, Hôpital de Savenay, Santé privée ; Territoriaux de Couëron, Machecoul, Nantes Habitat, Petites collectivités, Région, Saint-Nazaire et Ville de Nantes...

La CA du GD 44  a rappelé la nécessité de renforcer et multiplier les implantations Force Ouvrière: c’est dans un même mouvement que le syndicat s’inscrit dans le cadre de la pratique contractuelle, permettant une amélioration immédiate de la situation des salariés, et dans la préparation des conditions du rapport de force interprofessionnel, seul à même de stopper les mesures rétrogrades du gouvernement. Dans cette perspective, les syndicats des fonctions publiques territoriale et hospitalière abordent avec détermination les élections professionnelles qui se dérouleront le 6 décembre prochain.

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Le Groupement départemental déterminé à faire échec à l’austérité

Le gouvernement actuel a décidé de réduire les dépenses de santé de 4,2 milliards d’euros en 2018, dont 1,6 milliard pour les seuls hôpitaux, déjà étranglés financièrement. Dans ce contexte d’asphyxie financière, les camarades ont fait un état des lieux de la situation dans leurs établissements respectifs :
  • CH de Saint-Nazaire : L’hôpital subit une crise de recrutement, en particulier d’aides-soignants.
  • Le syndicat a publié une lettre ouverte au directeur de l’hôpital, indiquant qu’il se retirait de la « démarche de révision des maquettes organisationnelles des unités de soins et des règles de gestion de l’absentéisme », qui ne permettait pas de résoudre positivement la pénurie de postes dans un contexte budgétaire fermé ;
  • CHU de Nantes : La colère monte parmi les personnels confrontés à une dégradation aiguë de leurs conditions de travail. Un préavis de grève a été déposé par le syndicat FO dans trois services (suites de couche, hépato-gastro, UMAC) pour l’obtention notamment d’une création de poste et le remplacement des personnels en arrêt de travail ;
  • EHPAD de La Planche (secteur privé) : Les conditions de rémunération et de travail sont telles que nombre d’aides-soignantes décident de quitter la profession. Plus généralement, les EHPAD subissent une pénurie de postes, empêchant d’accueillir les résidents dans les meilleures conditions. Yann Le Fol rappelle que la grève des 30 janvier  et 15 mars a été massivement suivie, de manière historique dans certains établissements ;
  • EPMS de Mindin : Dans un contexte tendu, le syndicat revendique la création de 4 postes à temps plein. Un nouveau préavis de grève a été déposé pour bloquer une organisation du temps de travail qui imposerait aux personnels souhaitant bénéficier de trois semaines de congés estivaux de travailler cinq week-ends d’affilée ; 
  • ESAT : Le camarade dénonce l’hypocrisie de la « bienveillance », alors que la politique du chiffre mise à l’oeuvre se fait au détriment de l’accueil et des soins des usagers  (...).

En lien avec la situation locale, la branche Santé du GD 44 reprend à son compte les revendications portées par la fédération, et notamment :
  • Retrait du « plan d’accompagnement de la transformation du système de santé » et de l’enveloppe fermée et limitative de l’Objectif national des dépenses de l’assurance maladie 2018-2022 (ONDAM II), inscrite dans la loi du 22 janvier 2018 dite de « programmation des finances publiques », qui accentue l’asphyxie financière des hôpitaux ;
  • Retrait des Groupements hospitaliers de territoire (GHT) et de la «stratégie de transformation du système de santé», qui constituent une véritable machine de guerre pour détruire les hôpitaux et l’emploi (30 000 postes d’hospitaliers pourraient être supprimés en application des plans gouvernementaux...), aggravant les lois Bachelot et Touraine dont FO revendique l’abrogation ;
  • Retrait du plan gouvernemental de 1,2 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de personnels ;
  • Abrogation de l’article 93 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière, dont les dispositions permettraient de multiplier les licenciements de fonctionnaires hospitaliers ;
  • Maintien de tous les postes, de tous les lits et services, avec l’attribution des moyens nécessaires à tous les établissements ;
  • Défense du Comité de Gestion des Œuvres Sociales (CGOS), qui représente 400 millions d’euros de salaire différé géré aujourd’hui paritairement ;
  • Un véritable plan de titularisation pour les personnels contractuels et l’application du statut général de la Fonction publique, qui précise qu’un emploi permanent est occupé par un fonctionnaire.