InFOrmation syndicale

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19 mai 2020

COVID-19 : Métaux d’Ancenis

L'URGENCE, C'EST NOTRE SANTÉ ! LES ACTIVITÉS NON ESSENTIELLES DOIVENT ÊTRE ARRÊTÉES.

Interview de Pierre-Louis Montaudon, Délégué syndical central FO Manitou.


Quelle est la situation à Manitou BF ?
Du 17 au 29 mars, la production et les fonctions du siège étaient en activité partielle totale, c’est-à-dire à l’arrêt. Cela représente cinq établissements sur six. Le sixième, le CLPR d’Ancenis, qui gère le stock de pièces détachées, est en activité réduite pour gérer les urgences sur la base du volontariat. Les services de paie ou de facturation fonctionnent en télétravail.
Les choses ont évolué, puisque la direction a entamé une reprise progressive de l’activité depuis ce lundi 30 mars. Des équipes réduites sont sollicitées sur les deux semaines (14 et 15) pour préparer les ateliers aux mesures « barrière ».
à partir du 14 avril, une équipe au complet devra travailler dans chaque établissement sur un « chantier pilote » : ce n’est pas du volontariat. Suite à cela, la direction envisage même une reprise totale le 20 avril. Sur le CLPR, il y a aujourd’hui seize volontaires qui gèrent les «urgences» : la direction en souhaite dix de plus.

De quels moyens de protection disposez-vous, des masques par exemple ?
La direction dit avoir donné 20 000 masques à l’Agence régionale de Santé et en avoir gardé « un peu », sans que l’on sache combien. Elle souhaite les conserver pour les services de santé de l’entreprise, composées de trois infirmières et un médecin de prévention, pas pour les salariés des « chantiers pilotes ». C’est une vraie inquiétude, comme pour la prise de température et les tests de dépistage.

Quelle est la position de la section FO de Manitou BF ?
Pour FO, le masque est un strict minimum. Les salariés ne comprennent pas une éventuelle reprise dans le contexte actuel. Tant que les scientifiques préconisent le confinement, nous demandons que toute la production soit à l’arrêt. Par ailleurs, seules les vraies urgences doivent être traitées par le CLPR, notamment l’exemple avancé par la direction de dépannage des agriculteurs. Pour FO, la question du droit de retrait se pose.

Qu’en est-il des conditions de rémunération en activité partielle?
Dans le cadre du chômage partiel, les salariés « forfaités jour » (cadres et quelques non cadres) bénéficient d’une rémunération à 100 % du fait des dispositifs conventionnels de la métallurgie. Nous demandons qu’il n’y ait pas deux poids deux mesures dans le contexte actuel : tous les salariés en activité partielle « totale » doivent également bénéficier du 100 %. La directrice MHA (France et d’Italie) considère qu’il est trop tôt pour en discuter. Nous avons demandé que s’ouvre une négociation ultérieure, ainsi que sur les congés, y compris sur les RTT et le CET.


Article paru dans L'Ouest-Syndicaliste n°708