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13 octobre 2020

CADES : Halte au hold-up !

Caisse d'Amortissement de la Dette Sociale

Le Parlement a voté en juillet dernier la prorogation de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) jusqu’en 2033, pour un montant de 136 milliards d’euros, qui correspond au déficit estimé de la Sécurité Sociale d’ici 2023.

C’est quoi la CADES ? C’est un organisme financier alimenté essentiellement par la Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) de 0,5% sur les salaires, allocations et retraites.

Comme la CSG, il s’agit d’un impôt. Et comme pour la CSG, son financement est supporté à hauteur de 86 % par les salariés, chômeurs et retraités. Le capital ne paie qu'à hauteur de 6% .

Or, les salariés, chômeurs et retraités ne doivent rien à la Sécurité Sociale. Eux, ils sont à jour de leurs cotisations. Ce sont les gouvernements successifs qui, depuis 1991, exonèrent à tour de bras les employeurs du paiement de leurs cotisations : 15 à 30 milliards d’euros chaque année. On peut estimer à 50 milliards environ les exonérations qui n’ont jamais été compensées par l’Etat depuis cette date... c'est-à-dire le montant du déficit annoncé. 

La Cades est habilitée par la loi à contracter des emprunts sur les marchés financiers à moyen et long terme. Au titre de ses emprunts sur les marchés financiers,  de l'aveu même de ses rapports d’activités, elle reverse aux banques la modique somme de 3 milliards d'euros d’intérêts annuels.

La CRDS est donc un impôt, que l'on vole aux salariés pour rembourser la dette des patrons et permettre aux marchés financiers d’engranger des milliards d’intérêts. On comprend mieux pourquoi ce gouvernement au service des financiers  a décidé d’en prolonger la durée !


Claire Compain