Dans le précédent numéro de L’Ouest syndicaliste, nous faisions état de la grève majoritaire au sein de la raffinerie de Donges (plus de 80 % de grévistes), à l’appel de FO et de la CGT, pour le recrutement en CDI de 43 collègues aujourd’hui sous contrats précaires.
Le jeudi 14 avril, dans leur troisième semaine de grève, avec le soutien de nos Unions locale et départementale, les salariés grévistes se sont rassemblés devant la Sous-préfecture de Saint-Nazaire dans le but d’obtenir une intervention des pouvoirs publics.
Le préfet n’a pas donné suite à la demande de médiation de nos camarades, tandis que le sous-préfet a refusé de recevoir une délégation, en se retranchant derrière le fait que la manifestation n’avait pas été déclarée – ce que nous ne faisons pas dans le département depuis 1955.
Réunis en assemblée générale deux jours plus tard, les salariés grévistes ont décidé de reprendre le travail après avoir obtenu l’engagement de la direction d’entamer des négociations.
Or, celle-ci n’a pas tenu son engagement, prétextant que les installations n’ont pas été redémarrées comme convenu à l’issue du grand arrêt technique réalisé pour maintenance entre novembre 2021 et février 2022.
FO dénonce le fait que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour redémarrer la raffinerie. Cette responsabilité incombe à la seule direction. Le site étant classé Seveso, le danger est réel, tant pour les salariés sur place que pour les habitants du bassin.
Dans ces conditions, avec leurs syndicats, les salariés ont décidé de refuser toute flexibilité du travail (journée de travail de 12 heures et auto-remplacement sur les heures de repos), démontrant ainsi à la direction –qui refuse de le reconnaître– qu’il manque réellement les 43 postes en CDI revendiqués.
A suivre donc, le bras de fer continue.
Marin Guillotin, RSS FO à la Raffinerie de Donges