Entretien avec Robinson, étudiant à l’université de Nantes, ancien membre du Syndicat National Lycéen 44
Bayrou confirme un budget austéritaire pour 2025 : 50 milliards d’€uros d’économies, dont 1,5 milliard dans l’enseignement supérieur. Comment réagissent les étudiants ?
Autant d’éléments qui suscitent l’indignation.
Pour protester contre les coupes budgétaires drastiques (dans l’enseignement, la culture, la vie associative, la santé, etc…) et pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études, les étudiants nantais ont décidé d’organiser une journée d’action le 6 février.
À Nantes, la mobilisation n’est pas encore massive mais la volonté de l’amplifier comme à Rennes ou à Brest est réelle.
Nous sommes attachés au refus de voir les universités financées par les grandes entreprises et de leur abandonner la qualité et le contenu de nos formations. On a bien compris que Parcoursup et Mon Master avaient été mis en place pour conditionner l’accès à l’université et à l’enseignement supérieur en fonction du budget constamment déficitaire des établissements et d’orienter les étudiants vers des formations privées payantes. Or, il faudrait recruter davantage de personnels pour permettre l’augmentation du nombre de places en licence et en master.
En tous les cas, les budgets militaires, eux, augmentent et ne présagent rien de bon pour nous. Nous ne voulons pas devenir de la chair à canon. Nous sommes donc prêts à rejoindre les secteurs qui sont, ou seront, engagés dans la bataille contre l’austérité.
Une intersyndicale large appelle « tous les personnels et étudiants à élargir le mouvement en cours contre la casse du service public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et à se mettre en grève et/ou à se mobiliser massivement le 11 mars prochain, jour de Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) budgétaire. »
Une assemblée générale est prévue jeudi 6 mars à 12h30 à la faculté de sciences.
Paru dans L'Ouest-Syndicaliste n° 754