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26 août 2011

FO DÉPLORE LA PERSISTANCE D’UNE LOGIQUE D'AUSTÉRITÉ SOUS LA TUTELLE DES MARCHÉS

Au lendemain de l’annonce des propositions budgétaires du gouvernement, la confédération plaide une nouvelle fois pour une augmentation générale des salaires et une véritable réforme fiscale pour «sortir de cette logique infernale»
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Le plan anti-déficits du gouvernement ne rompt pas avec la logique d'austérité sous la tutelle des marchés, a résumé la Confédération FO, après les annonces faites mercredi par le Premier ministre, François Fillon. Si la centrale syndicale «constate que le gouvernement évite d'aller dans l'immédiat sur le terrain des restrictions supplémentaires sur les droits collectifs et sociaux», cela ne préjuge en rien de ce que pourrait réserver le projet de budget 2012 dans les semaines à venir.

Son plan visant «un rendement d’un peu plus d’un milliard d’euros dès l’année 2011, et de 11 milliards d’euros en 2012», M. Fillon a précisé en effet que le gouvernement proposerait, «avec la majorité parlementaire, un effort supplémentaire de réduction des dépenses de l’État d’un milliard d’euros dans le cadre de la préparation du projet de budget 2012. Par ailleurs, près de 500 millions d’euros de crédits budgétaires seront annulés dès cette année. Au-delà de ces deux mesures, le montant des crédits «gelés» sur les différents ministères passera de 5 à 6 milliards d’euros l’an prochain. 

Le Premier ministre n’entend pas non plus revenir sur la révision générale des politiques publiques (RGPP), dont il s’est félicité qu’elle avait «déjà permis de générer 15 milliards d’économies». Ni sur «le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite» qui «a permis de supprimer un peu plus de cent trente mille emplois publics». Au passage, il s’est réjoui de l’adoption aux forceps de «la réforme des retraites (de 2010) dont on ne dira jamais assez l’importance qu’elle a eue dans la confiance qui est celle des investisseurs aujourd’hui dans l’économie française (sic)». 

Un aveu que n’a pas manqué de relever le leader de FO, Jean-Claude Mailly : «c'est la première fois que M. Fillon dit qu'ils ont fait la contre-réforme des retraites pour satisfaire les marchés financiers, on n'est plus dans les arguments de démographie ou autres». Pour lui, «la logique économique globale demeure celle de l’austérité et de la tutelle des marchés financiers» qui empêche toute relance de la croissance et de l’emploi. Pour «sortir de cette logique infernale», FO plaide une nouvelle fois pour «une augmentation des salaires, la préservation des services publics et de la protection sociale» ainsi que pour «une véritable réforme fiscale». Autant de sujets que Jean-Claude Mailly compte bien aborder avec M. Fillon qu’il doit rencontrer ce vendredi.
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