InFOrmation syndicale

1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

25 mai 2015

Vive le 1er Mai ... dans le prolongement du 9 avril !

C'est tout naturellement en Loire-Atlantique que les 4 organisations (CGT, FO, FSU, Solidaires), qui avaient appelé à faire grève et manifester le 9 avril, se retrouvèrent une dizaine de jours plus tard pour organiser en matinée du 1er mai des rassemblements à Nantes, St-Nazaire, Ancenis et Chateaubriant.
Cela en rejetant purement et simplement, et sans même avoir besoin d'engager la discussion, l'euro-plateforme "syndicalisme rassemblé"  / "esprit du 11 janvier" (cf. ci-contre en page 7) que les dirigeants nationaux de la CGT, de la FSU et de Solidaires, avec le renfort pro-CFDT de l'UNSA, avaient cru bon devoir sortir en catastrophe de leur chapeau le 15 avril, pour tenter de casser à l'occasion du 1er mai l'élan pris par la lutte des classes le 9 avril.

Le cri d'horreur médiatisé du secrétaire départemental de l'UNSA contre la CGT, la FSU et l'UNSA 44 (1) ne renversa pas la table, même s'il en appela à l'entremise de "L'Esprit de 11 janvier". Car "L'Esprit" d'outre-tombe ne fit danser les tables et les clochettes des brins de muguet que dans les succursales gouvernementales CFDT-UPSA.

Les quatre manifestations intersyndicales locales du 1er mai regroupèrent ainsi ceux qui étaient déjà dans la rue le 9 avril.

à suivre : 
- Compte-rendu de meeting 
- CGT, FSU et Solidaire à nos côtés
- Déclaration de Michel Le Roc'h, secrétaire-adjoint de l'UD, à la manifestation nantaise
- Photos du 1er mai à St Nazaire 


Après ces rassemblements intersyndicaux, les militants Force Ouvrière se retrouvèrent, conformément à nos traditions, à l'Union Départementale autour de Patrick Hébert et de Frédéric Souillot, orateur confédéral, et dans les UL de St-Nazaire et Ancenis de Yann Couroussé et Bruno Cailleteau.

Au cours de sa prise de parole, Patrick Hébert déclara notamment : "Il faut donner un maximum de force à l'axe de la résistance qui s'est affirmé avec succès le 9 avril (...) Le 11 janvier, Berger, le Paon et Gattaz défilaient côte à côte. (...) L'objectif proclamé de l'axe de la réaction Gouvernement/MEDEFDT, c'est désormais la marche forcée au corporatisme. Mais la classe ouvrière n'est ni battue ni abattue. Les conditions sont objectivement réunies pour qu'elle fasse irruption et inverse le cours des choses".

Le secrétaire de l'UD céda ensuite le micro à Frédéric Souillot, dont on lira une interview accordée à L'Ouest-Syndicaliste. [à lire dans un prochain billet de FO44.ORG]

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Dans le quart des départements, la CGT, la FSU et Solidaires à nos côtés

Voyant _ et redoutant _ dans les préparatifs alors en cours du 1er mai dans les départements _ et notamment en Ile-de-France _ une étape de plus dans la montée en puissance de la résistance ouvrière après le 9 avril, les directions nationales de la CGT, de la FSU et de Solidaires ont fait le choix d'imposer (ou de tenter d'imposer) à leurs militants un virage à 180 degrés.
Marche arrière toute, et retour à l'ornière du "syndicalisme rassemblé" ! ... En se limitant à ce stade à embarquer la seule UNSA dans la course à rebours, car si la CFDT avait aussi été officiellement de la fête, on imagine l'incontrôlable tollé dans les rangs !

Faisant en quelque sorte leur "coming-out", les obsédés nationaux du syndicalisme rassemblé, impatients de tourner la page du 9 avril, n'ont pas résisté, dans leur communiqué en date du 15 avril reproduit ci-dessous, à la tentation de tomber le masque : dans l'eau de rose subsidiaire du 11 janvier, relevée pour la circonstance d'une louchée corporatiste de "bien commun", ils ont méticuleusement organisé la noyade de tout ce dont le 9 avril avait été porteur : silence de plomb sur le pacte de responsabilité, la loi Macron et tout ce qui dissone de l'Union Sacrée Hollande-MEDEFDT  du 11 janvier.

Mais nos maillots jaunes trop pressés du syndicalisme rassemblé se sont pris les pieds dans les pédales, se retrouvant avec pas mal de gnons et de roues voilées sur la ligne d'arrivée : une euro-manif  boudée à Paris, et dans le quart environ des départements les responsables de la CGT, de la FSU et de Solidaires décidant, comme en Loire-Atlantique, de jeter à la corbeille les consignes nationales et la feuille de route explicative accompagnatrice ... dont Laurent Berger lui-même aurait pu être l'excellent rédacteur.
Gros Jean(s) comme devant, nos grandissimes parangons amochés du syndicalisme rassemblé vont qui plus est maintenant devoir s'exercer à sauter dans le wagon de queue du train de la lutte des classes.
Lequel, sans passager UNSA ou CFDT de première classe à bord, accélère à toute vapeur sa lancée du 9 avril :  avec dès le 12 mai une manifestation devant le Sénat _ qui sera regardée _ des URIF CGT, FO, FSU, et Solidaires à l'occasion du vote en séance prévu du projet de loi Macron _ avec ensuite la grève du 19 contre la réforme des collèges, grève désormais doublée de celle des Territoriaux FO et CGT contre le chamboulement territorial orchestré par le gouvernement _ grèves déjà annoncées aussi des hospitaliers parisiens et des personnels Sécu pour les salaires ... la liste étant susceptible de s'allonger encore ...
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Intervention de l'UD-FO à la manifestation nantaise CGT/FO/FSU/Solidaires du 1er mai

"En 2014, le parlement votait dans la douleur le «programme de stabilité budgétaire», qui prévoyait initialement 50 milliards d’euros d’économies de 2015 à 2017. Depuis, et afin d'obtenir un délai de 2 ans pour ramener le déficit public à 3%, le gouvernement a décidé, conformément aux exigences de la Troïka, d'ajouter 9 milliards d'€ supplémentaires d'économies dont 4 milliards en 2015.
Nous l'avons dit dès le départ, le pacte de responsabilité c'est l'austérité généralisée pour tous les salariés, retraités et privés d'emplois. C'est le blocage du point d'indice des fonctionnaires, des pensions de retraites pour la grande majorité et des prestations sociales. C'est aussi le rationnement des soins, le démantèlement de notre sécurité sociale de 1945, la poursuite des suppressions d'emplois publics et l'étranglement des collectivités locales donc des services publics républicain.
Et il y a toutes les mesures prises, en particulier la loi Macron, qui massacrent l'emploi, le tissu industriel et facilitent les licenciements, à la grande satisfaction du Medef. Nous le savons déjà, toutes ces mesures ne peuvent conduire qu'à une récession économique encore plus importante et au développement du chômage. Nous le savons aussi, et Pierre Gattaz ne s'en cache pas : les 40 milliards d'€ d'abaissement du coût du travail viendront alimenter les dividendes des actionnaires, déjà grassement rémunérés.

Camarades, le «pacte de responsabilité» c'est par exemple 3 milliards d'€ en moins pour l'hôpital public d'ici à 2017, 3 milliards d'€ sur le dos des malades.
Le gouvernement qui trouve cette semaine 4 milliards de crédits supplémentaires pour financer la défense, compte économiser 1 milliard d'€ en renvoyant les patients chez eux le jour de leur hospitalisation. Soyons clairs, nous sommes résolument opposés au projet de loi de Marisol Touraine actuellement discuté au parlement et qui est l'instrument du  rationnement généralisé des soins.
Et il y a la réforme des collèges. Partie intégrante de la mise en œuvre du pacte de responsabilité, elle s'inscrit dans une logique d'éclatement du cadre national et républicain de l'enseignement. Ce sont toutes les disciplines qui se trouvent broyées sous la meule du socle commun des «compétences». La «refondation de l'école» est une machine à décerveler dans le but d'obtenir inculture et docilité. Dans ces conditions, nous appuyons la grève organisée le 19 mai pour le retrait de la réforme des collèges à l'appel de toutes les organisations syndicales enseignantes à l'exception des deux organisations qui ont fait, sur cette question comme sur les autres, vœu d'allégeance au gouvernement et au patronat.
A l'occasion du 1er mai, journée internationale de lutte de toutes les classes ouvrières, l'Union Départementale Cgt-FO réaffirme que la lutte de classe et le combat pour les revendications sont facteurs de progrès. Nous invitons les salariés à poursuivre, dans leur secteur, l'action revendicative et syndicale pour l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail et la création des emplois.
Nous réaffirmons qu'il est maintenant nécessaire de préparer les conditions d'une riposte interprofessionnelle, par la grève, pour faire plier le gouvernement et le patronat et obtenir satisfaction aux revendications les plus élémentaires des salariés, retraités et chômeurs. La grève interprofessionnelle du 9 avril dernier a montré la voie, et nous avons souhaité, avec les UD CGT, FSU et Solidaires inscrire le 1er mai dans cette continuité.

Camarades,
Chacun s'interroge : comment gagner ? Nous ne pourrons pas faire échec au pacte de responsabilité et obtenir satisfaction à nos revendications, avec ceux qui ouvertement font vœu de soumission aux diktats de la Troïka, du gouvernement et du Medef.
Tenter de faire cause commune avec ceux qui soutiennent, même de façon critique, le pacte de responsabilité et qui collaborent à la mise en place de tous les plans contre la classe ouvrière et ses acquis, c’est affaiblir le mouvement vers la grève.
Oui, nous sommes pour l'action commune, sans exclusive, mais sur des bases claires. Nous considérons que les journées d'action, sans base revendicative, ne peuvent au mieux que ménager le gouvernement et le Medef.
Certes, nous savons qu'il ne suffit pas de «claquer» des doigts pour mobiliser les travailleurs, c'est à dire le plus grand nombre. Mais nous sommes confiants dans la capacité de la classe ouvrière à se mobiliser. Une chose est certaine, nous ne pouvons faire confiance qu'à nous-mêmes et ne pouvons pas laisser à d'autres le soin d'organiser la résistance. Oui, l'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.
Merci camarades. "
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Rassemblements FO44 du 1er mai 2015