Nous n’avons pas cédé, nous ne céderons pas aux injonctions, d’autant plus que toute l’histoire depuis 2002 confirme que la satisfaction des revendications ne peut sortir des urnes.
Les miracles électoraux n’engagent que ceux qui y croient.
Comme nos camarades guyanais viennent de le démontrer une fois encore, c’est par la lutte de classe que les revendications ont des chances d’aboutir.
Bien entendu, la lutte de classe se réfracte d’une certaine manière dans les élections. C’est ainsi qu’une claque magistrale a frappé le parti de Mme El Khomri et que le rejet d’une nouvelle purge sociale annoncée a précipité la chute de l’autre parti institutionnel.
Qui s’y frotte s’y pique et quel que soit l’élu(e), s’il s’y frotte il s’y piquera ...
Dans l’inévitable désordre politique et institutionnel qui va sortir de la séquence électorale, aggravé par les exigences européennes et patronales de s’attaquer davantage aux droits et acquis démocratiques et sociaux, il n’y a pas d’autre choix réaliste que celui de la résistance ouvrière.
Au cours des derniers mois, la CGT-Force Ouvrière a été le moteur de la construction de l’axe de la résistance.Cet axe CGT/CGT-Force Ouvrière a permis l’immense mobilisation contre le projet de loi «travail». Certes, la loi El Khomri a été adoptée. Mais au prix d’une débâcle politique historique. Serions-nous entrés à l’époque des victoires à la Pyrrhus (1) ?...
Le 1er Mai est l’occasion de conforter la pertinence de l’axe de la résistance.A l’occasion de cette journée internationale revendicative, dans ce monde failli où s’étendent les guerres, où le capitalisme continue ses ravages, la classe ouvrière consolidera sa détermination : l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !
JA
1- En 280 avant JC, Pyrrhus , roi d’Épire, avait remporté une bataille sur les Romains au prix d’énormes pertes. «Encore une victoire comme celle-là et je serai complètement défait», avait-il commenté...
