InFOrmation syndicale

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06 mars 2009

ACCORD POUR DES DÉPARTS VOLONTAIRES CHEZ MANITOU


La direction de Manitou ayant convoqué le 15 décembre un Conseil de Surveillance pour annoncer un plan de licenciements, les syndicats (bien que la CGT fût réticente au départ) lancèrent pour le même jour un appel à débrayage.

La mobilisation fut particulièrement forte, y compris chez les cadres. Au point que la direction ajournât l'annonce de son plan social. Sur la base du rapport de forces créé, l'intersyndicale élabora de son côté un cahier revendicatif exigeant notamment : une meilleure indemnisation du chômage partiel, des départs volontaires, des pré-retraites, et "aucun licenciement sec".


De dures négociations

Après divers contacts entre syndicats et direction, cette dernière dût se résoudre à convoquer le 13 janvier une première réunion de négociation sur la revendication des départs volontaires. Une seconde rencontre étant programmée le 16 pour le bouclage définitif d'un accord.

A noter que les élus syndicaux des filiales (CIMM, BTMI, AUMONT) furent conviés aux négociations, et qu'ils y participèrent.

Mais loin d'être bouclées pour le 16 janvier comme l'escomptait la direction de Manitou, les discussions (très âpres) sur le dispositif du plan de départs volontaires, durent être prolongées jusqu'au 5 février, date à laquelle les bases d'un compromis acceptable furent enfin arrachées.

Il faut dire que FO avait placé haut la barre et posé deux garde-fous :
  • ne pas faire valider par les organisations syndicales, à travers le texte de l'accord, les difficultés économiques de l'entreprise, ce qui eût été synonyme d'association des syndicats à la gestion des "ressources humaines" de Manitou,
  • limiter l'accord aux seuls départs volontaires, et en aucun cas glisser sur un accord acceptant les licenciements secs ou leur perspective.

Mieux que les dispositifs conventionnels

L'accord intervenu le 5 février, et accepté le lendemain par l'assemblée générale des syndiqués FO, satisfait les deux exigences précitées.

Il permet de plus à ceux qui le souhaitent, en particulier aux "seniors", de partir à des conditions plus avantageuses que celles prévues par la loi ou la convention collective :
  • jusqu'à 3 mois de maintien de la rémunération après départ de l'entreprise,
  • jusqu'à 6 mois d'"indemnité de départ volontaire" se cumulant avec celle de licenciement, le tout plafonné à 12 mois,
  • jusqu'à 3 mois aussi de congé de fin de carrière pour les plus âgés. Le tout, cumulé avec les 2 indemnités précitées, plafonné à 15 mois,
  • jusqu'à 24 mois d'allocation compensatrice en cas de réembauche chez un autre employeur à des conditions moins favorables.

Pour Info :

Cet accord a été signé chez Manitou à Ancenis par FO et la CFE-CGC. Des accords identiques l'ont été dans toutes les filiales de Manitou. Dont par la CFDT chez AUMONT, et par la CGT chez CIMM.
Pourquoi la CGT et la CFDT ont elles alors rejeté à Ancenis ce qu'elles ont validé ailleurs ?
Les élections professionnelles auront lieu au mois de juin à Ancenis.
... Et ceci explique cela...