Le 15 septembre dernier, le Préfet de région avait convoqué "à titre exceptionnel" les organisations syndicales à une réunion du "Service public régional de l'Emploi" , aux fins "d'exposer les priorités gouvernementales fixées dans le cadre de la mobilisation pour l'Emploi".
En réalité, l'objectif du représentant de l'Etat allait bien au-delà du stade d'un "exposé". Car dans sa déclaration introductive, lors de cette réunion du 15 septembre, c'est à un tout autre niveau, celui de la gouvernance subsidiaire (que d'aucuns nomment aussi "démocratie participative") qu'il a fixé la barre... En prélude peut-être aux "Etats Généraux de l'industrie" prévus pour la fin de l'année, et qui s'annoncent comme un assez bel exercice d'implication syndicale dans les nouveautés néo-corporatistes sarko-thibautistes en gestation ???
N'y allant pas par quatre chemins, le Préfet a en effet fixé le cadre "exceptionnel" de cette réunion de "mobilisation pour l'emploi" : face à la crise, il s'agit de "travailler ensemble (...) avec un engagement renforcé de chacun" .
D'où la nécessité "d'associer les syndicats pour répercuter les différentes mesures existantes sur le terrain". En clair associer les syndicats à la promotion et à la mise en oeuvre de dispositions gouvernementales dont les trois piliers sont le développement des emplois précaires, les cadeaux aux patrons, et le refus de remettre en place les préretraites ou des dispositifs comme l'ARPE.
S'exprimant au nom des cinq unions départementales FO des Pays-de-Loire, notre camarade Philippe Rocheteau a clairement signifié à l'assistance que demeurant un syndicat indépendant, la CGT-Force Ouvrière ne saurait s'engager dans le processus d'intégration proposé, et qu'il était là en qualité de porteur des exigences revendicatives de notre confédération.
Déclaration Force Ouvrière au "Service public régional de l'emploi exceptionnel"
"Monsieur le Préfet,
Vous nous avez invités pour une présentation des différentes mesures du gouvernement.
Pour sa part FO tient à vous faire quatre remarques :
La première concerne la nature de plusieurs de ces mesures.
Nous ne pouvons approuver et souscrire à des mesures qui développent à grande échelle la sous-traitance et l'externalisation comme premier résultat de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC dans Pôle-Emploi.
Je vise notamment la décision de faire traiter par des prestataires privés le placement de 320 000 demandeurs d'emplois.
Je vise aussi le recours aux prestataires pour le placement des contrats aidés.
Dans les deux cas, ce sont des budgets très importants qui sont concédés à des organismes à but lucratif, au détriment de Pôle Emploi et du service public.
Ma seconde remarque porte justement sur l'emploi public.
D'un côté on met en place des contrats aidés , qui peuvent être à temps partiel, à durée limitée, avec à la clé des aides importantes aux employeurs.
De l'autre on supprime chaque année plus de 30 000 emplois de fonctionnaires, mettant sciemment le service public en difficulté , voire dans l'impossibilité d'accomplir correctement ses missions.
Ma troisième observation concernera ce que nous ne trouvons pas dans le plan.
A commencer par les pré-retraites. Je vous rappelle que nous avions revendiqué, obtenu et largement contribué à la mise en place de l'ARPE, sur le principe d'un départ volontaire pour une embauche.
Avec la situation de l'emploi présente et à venir, en particulier pour la jeunesse, nous insistons fortement sur la nécessité d'aboutir rapidement au rétablissement de mesures comme celles-ci.
Ma quatrième et dernière remarque portera sur l'Allocation Equivalent Retraite (AER) destinée aux chômeurs de moins de 60 ans et sur la situation des chômeurs en fin de droit.
FO réitère sa demande de maintien de l'AER en 2010, puisque jusqu'à ce jour, son arrêt demeure programmé au 31 décembre 2009. Concernant les chômeurs en fin de droit, nous demandons une amélioration, des assouplissements. Il y a nécessité et urgence, si nous voulons éviter un accroissement considérable de la misère dans les prochains mois."
Vous nous avez invités pour une présentation des différentes mesures du gouvernement.
Pour sa part FO tient à vous faire quatre remarques :
La première concerne la nature de plusieurs de ces mesures.
Nous ne pouvons approuver et souscrire à des mesures qui développent à grande échelle la sous-traitance et l'externalisation comme premier résultat de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC dans Pôle-Emploi.
Je vise notamment la décision de faire traiter par des prestataires privés le placement de 320 000 demandeurs d'emplois.
Je vise aussi le recours aux prestataires pour le placement des contrats aidés.
Dans les deux cas, ce sont des budgets très importants qui sont concédés à des organismes à but lucratif, au détriment de Pôle Emploi et du service public.
Ma seconde remarque porte justement sur l'emploi public.
D'un côté on met en place des contrats aidés , qui peuvent être à temps partiel, à durée limitée, avec à la clé des aides importantes aux employeurs.
De l'autre on supprime chaque année plus de 30 000 emplois de fonctionnaires, mettant sciemment le service public en difficulté , voire dans l'impossibilité d'accomplir correctement ses missions.
Ma troisième observation concernera ce que nous ne trouvons pas dans le plan.
A commencer par les pré-retraites. Je vous rappelle que nous avions revendiqué, obtenu et largement contribué à la mise en place de l'ARPE, sur le principe d'un départ volontaire pour une embauche.
Avec la situation de l'emploi présente et à venir, en particulier pour la jeunesse, nous insistons fortement sur la nécessité d'aboutir rapidement au rétablissement de mesures comme celles-ci.
Ma quatrième et dernière remarque portera sur l'Allocation Equivalent Retraite (AER) destinée aux chômeurs de moins de 60 ans et sur la situation des chômeurs en fin de droit.
FO réitère sa demande de maintien de l'AER en 2010, puisque jusqu'à ce jour, son arrêt demeure programmé au 31 décembre 2009. Concernant les chômeurs en fin de droit, nous demandons une amélioration, des assouplissements. Il y a nécessité et urgence, si nous voulons éviter un accroissement considérable de la misère dans les prochains mois."