
Dans cet établissement comptant un peu plus de 70 salariés, FO est confrontée depuis maintenant bien des années lors des élections professionnelles (délégation unique) à des candidats "sans étiquette syndicale", se proclamant "indépendants"... mais dont "l'indépendance" vis-à-vis de leur employeur est des plus relatives.
Pour preuve : lors de leur dernier mandat, les élus "obéissants" siégeant à la délégation unique n'ont pas hésité, à la demande de la direction pour des motifs prétendus "économiques", à voter pour le licenciement de plusieurs de leurs collègues de travail.
Comme toujours en semblable situation dans les PME lors des élections, les salariés se voient "invités" au premier tour (où les organisations syndicales ont le monopole des candidatures), à ne pas émarger sur la liste des votants.
De sorte que le quorum ne soit pas atteint, ce qui permet alors aux candidats faussement "libres" d'entrer en lice au second tour.
Le scénario habituel s'est reproduit aux récentes élections pour le renouvellement de la délégation unique. Mais, pour première fois depuis très longtemps, FO est parvenue à faire élire un titulaire (Gérard Praud) et un suppléant (Dominique Boucard) au premier tour dans le collège ouvrier.
Et même si au second tour les "sans étiquette" ont sauvé un siège titulaire et un siège suppléant tant dans le premier que le deuxième collège, l'élection de nos camarades G. Praud et D. Boucard au premier tour a été ressentie par tous comme le fait marquant du scrutin, traduisant le rétablissement d'un rapport de forces face à la direction.