InFOrmation syndicale

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30 avril 2010

GREVE A LA SNCF: LA CGT JOUE ET PERD


Le point de vue de la fédération FO-Cheminots sur l'échec prévu (et peut être programmé) de la dernière grève à la SNCF




Paris, le 13 avril 2010

Cher camarade,

Si notre fédération « n'est pas engagée dans ce conflit » - pour lequel les revendications ne sont pas posées clairement - il est nécessaire, semble-t'il, de rappeler quelques faits.

1°) Depuis mars 2009, ton organisation refuse de nous convier à toutes les interfédérales.

2°) La loi sur la représentativité issue de la «position commune» CGT, CFDT, MEDEF nous interdit de poser un préavis de grève national. (...)

3°) A l'issue de notre congrès, par mon courrier du 19 novembre 2009, je proposais au nom de ma fédération "la co-organisation avec l'ensemble des fédérations d'une mobilisation contre la privatisation de la SNCF, pour le retour au monopole public du transport ferroviaire (...) C'est l'union qui fait la force ; les "interfédérales" doivent rassembler toutes les fédérations, qu'elles soient ou non, à un moment donné, réputées représentatives au sens de la loi (...)."Je regrette que ta fédération n'ait pas accueilli favorablement cette proposition de bon sens, allant dans l'intérêt des cheminots.

Cette proposition tient toujours.

4°) Dans les courriers émanant de la CGT, que nous avons reçus, il est fait état – à juste titre – de «la bataille que nous allons devoir mener contre la réforme des retraites». C'est le sens de la proposition de notre Confédération FO, d'un appel commun à la grève. (...) La participation massive et déterminée des cheminots serait un important point d'appui pour toute la classe ouvrière de ce pays. C'est pourquoi, il paraîtrait très dommageable que la grève en cours, appelée dans la division par ta fédération et Sud - sans aucune revendication sur les retraites - conduise nos collègues à douter de l'efficacité de la grève. (...)

Eric Falempin, secrétaire général de FO-Cheminots


Tirant le bilan de l'échec, prévisible (programmé ?), de la dernière grève à la SNCF, dont la CGT et Sud avaient pris l'initiative, la Fédération FO des cheminots déclare dans un communiqué daté du 21 avril 2010 :

" Près de deux semaines après le début de la grève, les dernières assemblées générales ont voté la reprise du travail (...) Après les circonlocutions sémantiques de ces jours derniers de la part de certaines sommités de la CGT pour influencer les cheminots dans l’action à reprendre le travail, voilà qu’est venu le temps de l’autosatisfaction ! Aujourd’hui, l’entreprise accorderait 460 emplois supplémentaires (par rapport au prévisionnel) en primeur à la CGT... ceux-là même qu’elle avait concédés avant le début du conflit !

(...) La Direction de la SNCF n’a en rien répondu à des revendications précises, et surtout pas abdiqué sur ses restructurations, elle n’a fait qu’établir un calendrier social, avec en perspective une table ronde le 15 mai prochain."

Dans ce contexte d'impasse où la direction de la CGT a conduit les grévistes, la "lettre ouverte" qu'avait adressée dès le 13 avril dernier Eric Falempin, le secrétaire de FO-Cheminots, à son homologue CGT, Didier Le Reste, n'en prend rétroactivement que plus de portée.

Le secrétaire de la fédération CGT des cheminots n'a tenu aucun compte du courrier de FO, préférant continuer à jouer avec le feu. Il s'est brûlé les doigts.

Mais surtout il a conduit les grévistes dans le mur... Peut-être en escomptant ainsi casser la combativité des cheminots, dans le but de briser préventivement leur montée en première ligne d'une grève interprofessionnelle bloquant le pays contre la "réforme des retraites" ?