Notre organisation syndicale est signataire de l’accord 2012 chez Toyota, lequel comporte, entre autres, une augmentation générale des salaires de 3%.
Mais depuis le changement de direction, le climat est tendu, d'autant que l'accroissement, ces derniers mois, du volume d’activité s'accompagne d'une amplification des horaires et d'un recours accru aux intérimaires et aux CDD.
C'est dans ce contexte que la direction a annoncé, en mars dernier, d’un côté un résultat net de 3 millions d’euros pour 2011, de l’autre une prime d’intéressement limitée à 250 € pour les salariés.
La réaction a été immédiate. Après une discussion avec la direction ayant tourné court, la section FO a convié la CGT à une intersyndicale pour appeler à la grève.
Armés de trois revendications (500 € de prime, baisse des horaires et embauches), 90% des salariés en CDI de la production votèrent la grève à partir du 2 mai.
Celle-ci dura 4 jours, interrompant la livraison des pièces, et par ricochet perturbant la production de l’usine Manitou voisine. Afin de désamorcer le piège de l'opposition des salariés des deux entreprises, les sections FO et CGT de Manitou apportèrent leur soutien aux grévistes de Toyota.
Contrainte dès lors à négocier, la direction concéda une prime de 425 euros et l’embauche de cinq à dix salariés.
Acceptées à l’unanimité par les grévistes, ces propositions permirent la reprise du travail..