Dans ces deux affaires, le syndicat CFDT contestait le droit pour la CGC et FO de se prévaloir du score obtenu par deux syndicats qui leur étaient affiliés: en l’occurrence le SNPNC pour FO et l’UNAC pour la CGC.
Dans la première affaire, opposant la CFDT du groupe Air France à la CGC, la Cour de cassation relève que si l’UNAC a fait campagne sous son propre nom sans mentionner son affiliation à la CGC, cette affiliation était connue des électeurs dans la mesure où elle était rappelée dans les tracts de campagne des autres organisations syndicales et régulièrement mentionnée dans les accords collectifs négociés par elle au sein d’Air France, et certaine, car résultant expressément de l’article 1er de ses statuts modifiés du 13 avril 2005, régulièrement déposés en mairie de Tremblay-en-France. La CGC pouvait donc valablement se prévaloir des suffrages recueillis par l’UNAC.
Dans la seconde affaire, opposant la CFDT Air France à FO, la Cour de cassation souligne que le SNPNC est adhérent depuis 2009 de la Fédération FO de l’Environnement, des Trans-ports et des Services, elle-même affiliée à la confédération FO, et relève qu’il a régulièrement déposé en mairie ses statuts modifiés le 11 janvier 2011. Il n’est pas contesté que les bulletins de vote mentionnaient l’affiliation du SNPNC à la confédération FO. En conséquence, la Confédération FO pouvait revendiquer les suffrages recueillis par le SNPNC.
Pour se prévaloir des scores obtenus par un syndicat qui lui est affilié, une confédération doit donc établir par tout moyen qu’au moment du vote les électeurs avaient connaissance de cette affiliation. Il est primordial, comme le démontre la Cour de cassation, de régulariser les statuts en cas d’affiliation nouvelle.
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