Marie-Alice Medeuf-Andrieu: Elle est importante pour FO et pour les salariés car c’est la première fois qu’ils vont participer à une élection. Ils feront le choix d’une organisation syndicale qui va défendre leurs intérêts aussi bien au niveau interprofessionnel que dans leur branche, au moment où la situation économique et sociale est tendue et difficile.
Jusqu’à présent, FO ne pouvait pas défendre les salariés des TPE?
Marie-Alice Medeuf-Andrieu: Nous n’avons pas attendu des élections pour défendre et obtenir, à travers les conventions collectives, des nouveaux droits en termes de conditions de travail, de rémunération et d’égalité. FO est une organisation libre et indépendante qui a toujours privilégié, au travers des négociations, la défense des intérêts matériels et moraux des salariés quels que soient le secteur d’activité et la taille de l’entreprise, surtout pour ces salariés qui ne bénéficient pas de comité d’entreprise, donc d’œuvres sociales.
Nous demandons par exemple des Chèques-Vacances, des titres-restaurants et une mutuelle pour tous. Voter FO, c’est nous donner plus de force pour continuer l’action déjà entreprise.
Ces élections ne risquent-elles pas de se limiter à une mesure d’audience des syndicats auprès des salariés des TPE?
Marie-Alice Medeuf-Andrieu: Nous avons toujours demandé que ces salariés soient représentés dans toutes les branches qui comportent des TPE. Dans l’agriculture ou le bâtiment, il existe déjà des délégués syndicaux de branche qui représentent les TPE et négocient des accords spécifiques à leur secteur d’activité. FO s’est inscrite et œuvre dans cette démarche. Au-delà de la stricte mesure de l’audience des syndicats, FO veut parvenir à un mécanisme de représentation des salariés des TPE qui sont seuls dans l’entreprise face à leur employeur.
