InFOrmation syndicale

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03 octobre 2012

École : ZÉRO POINTÉ POUR LA «PREMIÈRE RENTRÉE DU CHANGEMENT»

De la maternelle à l’université, l’austérité continue de maltraiter l’école de la République. La mobilisation des personnels et des parents permet d’obtenir des ouvertures de classes supplémentaires, mais la situation d’ensemble reste préoccupante.

Près de 600 collégiens et lycéens des Hauts-de-Seine (région parisienne), toujours en attente d’inscription, n’ont pas pu faire leur rentrée des classes le 6 septembre. Il manque l’équivalent de 24 classes de 25 élèves dans ce département. Dans la Vienne, la mobilisation des parents et des instituteurs FO a permis d’obtenir l’ouverture de classes supplémentaires dans deux écoles primaires et deux maternelles. Huit autres écoles du département n’ont pas encore obtenu les postes demandés et le SNUDI FO est bien décidé à rester mobilisé aux côtés des parents, enseignants et élus.

Les exemples de ce type foisonnent en cette rentrée 2012. Des élèves sans maîtres, des professeurs sans classes, la moitié des contractuels sans affectation le jour de la rentrée, des classes surchargées à 35, voire 40 élèves... Cette situation catastrophique s’explique en quelques chiffres: 4.700 professeurs des écoles publiques en moins pour 5.300 élèves en plus dans le premier degré, 6.600 postes en moins dans les collèges, les lycées d’enseignement général et lycées professionnels pour 20.000 à 25.000 élèves en plus et 400 personnels en moins dans les services administratifs.

REVENDICATIONS CONTRE RIGUEUR BUDGÉTAIRE

Hubert Raguin, Secrétaire général de la FNEC FP FO (Fédération nationale de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle), résume: «Le ministre de l’Éducation, M. Vincent Peillon, explique que cette rentrée scolaire est “la première rentrée du changement”, mais il a refusé de geler les 14.000 suppressions de postes décidées par son prédécesseur. Il a également confirmé la circulaire de rentrée du ministre Chatel, mettant en œuvre les contre-réformes destructrices des statuts des personnels et de l’école publique.»

Et d’expliquer: «... Aucune des revendications urgentes n’a été satisfaite et au lieu de s’engager sur une autre voie, le gouvernement veut ratifier le pacte budgétaire européen et donc accepter l’ensemble des injonctions de la Commission européenne, de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des Finances.»

Au nombre des réformes, on compte le dispositif ECLAIR (programmes des Écoles, Collèges et Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite), en vertu duquel les enseignants d’établissements dits «sensibles» sont désormais recrutés par le chef d’établissement sur la base d’un «profil» qui doit correspondre au «projet pédagogique» de l’établissement. En clair, les programmes nationaux et le statut des enseignants, qui garantit leur indépendance et leur qualification, n’ont plus droit de cité dans certains établissements, et ce, au nom de... «l’égalité des chances».

La réforme des lycées se poursuit également avec comme conséquence, entre autres, l’obligation pour les professeurs d’enseigner une matière autre que la leur dans certaines filières.

Du côté des universités, la situation n’est pas meilleure. Le ministère leur impose en effet d’avoir des «réserves de précaution», qui font que le budget qu’elles ont le droit d’utiliser diminuera de 10% en 2012 et 10% en 2013.

Dans ce contexte, la FNEC FP FO appelle ses syndicats à établir avec les personnels les revendications urgentes sur les salaires, les postes et les conditions de travail, dans tous les établissements, des écoles maternelles à l’université.
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Article paru dans FO Hebdo n°3043 - Abonnez-vous à FO Hebdo