La décision du groupe PPR de se séparer de la Fnac afin de l'introduire seule en bourse ne manque pas d'inquiéter les salariés de l'entreprise.
Achetée en 1994 par François Pinault, la Fnac qui représente encore plus du tiers du chiffre d'affaire du groupe, a puissamment contribué au développement et au rayonnement de l'enseigne PPR.
Si le tour de "passe-passe" boursier décidé par le Conseil d'Administration de PPR va incontestablement faire briller le cours de l'action, il est nettement moins sûr que l'introduction en bourse de la Fnac suscite autant d'intérêt ...
En effet, que restera t il de la Fnac, si celle-ci abandonnée à son propre sort dans un contexte économique dégradé, ne trouve pas les ressources suffisantes pour assurer désormais son propre développement ?
Sauf à vouloir seulement valoriser à marche forcée le site marchand de l'entreprise et son exceptionnel fichier client afin d'attiser la prédation de repreneurs potentiels, la Fnac a avant tout besoin d'investissements sur le long terme, gage d'un développement économique durable.
Car n'oublions jamais que l'enrichissement de la holding Artemis et donc de la famille Pinault sont avant tout, depuis 18 ans, le fruit du travail de grande qualité des salariés de l'entreprise.
Yves Saint Laurent, Gucci, ou même Puma, autant d’acquisitions rendues possibles par ceux ou celles qui n’ont que leurs gilets verts, ou noirs, pour travailler …
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