InFOrmation syndicale

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11 décembre 2012

ARCELOR-MITTAL FLORANGE : LES LIMITES DU GOUVERNEMENT

Nos camarades de Basse Indre d'Arcelor Mittal sont en grève pour le retrait du plan entre le gouvernement et Mittal qui liquide une partie de l'activité industrielle de Basse Indre.
Une délégation de l'Union départementale est actuellement présente sur le site pour soutenir nos camarades.
Vous trouverez ci-dessous le communiqué de l'Union Départementale de Loire-Atlantique, ainsi que la déclaration de l'Union Départementale de Moselle.


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L’Union départementale FO Moselle prend acte de l’intervention du Premier Ministre le 30 novembre dans laquelle le gouvernement renonce à intervenir directement au travers de la nationalisation pour permettre le maintien à long terme de la totalité du site intégré de Florange.

Alors que FO Moselle revendique la nationalisation du site depuis l’arrêt des hauts fourneaux, et que les gouvernements, celui de Monsieur Fillon et celui de Monsieur Ayrault ensuite, ont ignoré cette revendication de manière ostentatoire pendant des mois, l’Union départementale avait été surprise et dubitative ces derniers jours par le revirement tant des élus locaux que du ministre du redressement productif (communiqué du 23 novembre « les palabres ça suffit ! »).

C’est la raison pour laquelle FO Moselle n’est pas étonnée de la nouvelle volte-face du gouvernement qui, semble-t-il, n’a jamais envisagé sérieusement la nationalisation, même temporaire, comme en témoigne les propos de Jean-Marc Ayrault. Il considère en effet que la situation de Florange ne remplit pas les conditions nécessaires à la nationalisation (circonstances historiques particulières et intérêt supérieur de la Nation), mais est liée, selon lui, à un problème de débouchés et de compétitivité.

L’Union départementale FO Moselle conteste cette appréciation et considère que la production d’acier et le maintien de l’emploi sont une cause nationale qui nécessite l’intervention de l’État et en particulier la nationalisation.

Le Premier ministre, en rappelant qu’a contrario, le gouvernement a fait le choix du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, confirme que ce renoncement supplémentaire s’inscrit dans la logique d’austérité qui est la sienne depuis la ratification du traité européen, les mesures idéologiques de réduction des déficits décidées au travers des projets de loi des finances et de financement de la sécurité sociale, et dans l’acceptation aussi des injonctions patronales sur la compétitivité.

Force Ouvrière Moselle constate ainsi que les propositions du gouvernement sont non seulement en retrait significatif au regard des déclarations sur la nationalisation de ces derniers jours, mais en contradiction aussi avec les engagements, pourtant modérés, du candidat-président François Hollande.

Ainsi, les engagements de François Hollande pour Florange ne valent ni plus ni moins que ceux de Nicolas Sarkozy pour Gandrange, et tout autant que ceux de Monsieur Mittal. C’est tout dire !

On voit donc les limites d’un gouvernement qui refuse de s’affranchir des carcans libéraux de l’Union européenne et des marchés financiers.
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Alexandre TOTT, Secrétaire général
Contact Nantes : Lionel BELLOTTI - 06 72 72 25 16 - lionel.bellotti@arcelormittal.com