Pas de trêve pour les fêtes de fin d’année en France: le taux de chômage poursuit officiellement sa hausse et les licenciements ne cessent de se multiplier, ce que relève la presse à travers le pays.
L’Union-L’Ardennais
On est loin des feux de joie. «Chez Baxi, les salariés ont allumé un grand bûcher. C’est ainsi qu’ils communiquent aux Soissonnais leur désarroi devant les emplois menacés et leur solidarité pour leurs camarades de Focast qui reçoivent ces jours-ci leur lettre de licenciement: 129 salariés sur le carreau, juste avant les fêtes.» De quoi échauffer les esprits.
Le Point
«Plusieurs dizaines de salariés de PSA Peugeot Citroën ont pénétré mercredi dans des bâtiments administratifs du constructeur à Poissy (Yvelines) et causé des dégâts matériels, au lendemain de l’annonce d’une réduction supplémentaire d’effectifs au sein du groupe d’ici à 201.» Cela ne passe pas et ça casse.
20 minutes
Une chose est sûre, le climat se dégrade. «De l’inquiétude à la colère. Une semaine après l’annonce du projet de transfert des lignes de décapage (désoxydation) et de laminage (aplatissement) vers Florange, les 546 salariés de l’usine d’ArcelorMittal de Basse-Indre (Loire-Atlantique) ont débrayé lundi. Dès 5h30, un piquet de grève bloquait l’entrée du site. À 10h, un vote à main levée décidait de la poursuite de l’occupation jusqu’à jeudi soir.»
Ouest-France
Car les nuages s’accumulent toujours un peu plus à l’horizon: «L’avenir de l’usine indraise est désormais lié à Florange. Peut-être pour le pire: “Quelle garantie pour les emplois? Souvenons-nous de Gondrange. Qu’on nous donne simplement les 100 000 tonnes qui nous manquent pour charger notre usine et accroître sa rentabilité”... Dans la foule qui rassemble bientôt plus de 500 personnes, les soutiens aux manifestants se multiplient. Des élus, écharpe en bandoulière; des habitants d’Indre, Basse-Indre, Couëron; des commerçants et des salariés, des gros clients d’Arcelor.» Les coudes se serrent face au sale temps.
Le Midi Libre
Éclaircie ou plutôt sursis à Carcassonne: «Les salariés de Pilpa ont finalement obtenu gain de cause. Le juge des référés, Pierre Maurel, a ainsi estimé, entre autres, que le PSE proposé par la direction de l’usine de crème glacée carcassonnaise était insuffisant sur les propositions de reclassement. Du coup, la procédure de licenciement collectif est purement et simplement annulée.» De quoi passer les fêtes.
Le Parisien
«Le conseil de prud’hommes de Longjumeau a condamné la société Merck-Santé à verser des milliers d’euros à 46 anciens salariés de l’entreprise, qui avaient saisi la justice pour licenciements économiques injustifiés au motif que la sauvegarde de la compétitivité invoquée par la filiale pharmaceutique du géant allemand Merck ne pouvait pas justifier la fermeture du centre de recherches, intervenue en mars 2009 alors que sa rentabilité était à l’époque excellente.» Bonne année, bonne santé...