Éditorial de Jean-Claude Mailly
D’un sondage sur un échantillon international, réalisé par la Confédération syndicale internationale, il ressort notamment qu’une personne sur dix soutient les mesures d’austérité, c’est-à-dire que neuf sur dix les condamnent!
Comme l’explique la CSI, on constate un écart croissant entre les citoyens et les dirigeants. Cela vaut d’une manière générale et signifie bien que, non seulement la crise systémique du capitalisme n’est pas terminée, mais que les voies utilisées pour en sortir, marquées par l’austérité, sont contestées. Même l’OCDE, réputée pour son ancrage dans le libéralisme économique, conseille à certains pays, dont la France, de ne plus prendre de mesures de rigueur!
Et pourtant, le ministre du Travail a annoncé dimanche dernier que le SMIC n’augmenterait que de +0,3% au 1er janvier et qu’il n’y aurait pas de coup de pouce! 0,3%, cela fait 3 euros de plus par mois! On est tenté de dire qu’à ce tarif-là, les intéressé(e)s ne sont pas près de s’installer en Belgique...
Nous demandions un coup de pouce, fidèles à notre revendication de porter progressivement le SMIC à 80% du salaire médian. On en est loin.
Alors que la consommation se tasse et que l’économie française flirte avec la récession, l’augmentation des salaires boosterait l’activité économique et l’emploi, tout en répondant aux besoins sociaux.
Cette décision gouvernementale s’inscrit dans une politique de rigueur et ce que l’on pourrait appeler un axe TPE pour «Tout Pour les Employeurs».
Plus que jamais, combattre l’austérité en France comme en Europe devient une œuvre de salubrité sociale, économique et démocratique. Ce sera au centre de notre meeting national à Paris le 24 janvier 2013, pour lequel nous attendons plusieurs milliers de participants et où interviendront également quelques camarades européens.
Ce meeting sera à la fois un rendez-vous et une étape.