EXCLUSIF : VIDÉOS DU RASSEMBLEMENT LE 27 FÉVRIER, À CHATEAUBRIAN
Solution ne soulevant en l'occurrence aucune difficulté concrète majeure, dès lors que dans le cas particulier des ABRFI le gouvernement a à sa disposition des leviers essentiels :
- la Banque Publique d'Investissement nouvellement instituée (et dont FO n'avait eu de cesse depuis 2007 de revendiquer la création),
- une capacité à intervenir auprès des entreprises, françaises ou non d'ailleurs, liées au ferroviaire, afin de trouver parmi ces dernières celle(s) susceptible(s) de se porter candidate(s) à la reprise d'ABRF,
- et parmi les sociétés du ferroviaire, il en est une, la SNCF, qui, par ses commandes, peut relancer l'activité de l'usine castelbriantaise, alors que certaines de ses filiales pourraient elles racheter ou à tout le moins entrer dans le capital des ABRFI.
D'autant que la SNCF va, de plus en plus, être confrontée à l'obsolescence d'une large partie de son parc de wagons de fret, et donc à la double nécessité de mettre en circulation de nouveaux matériels roulants et de réparer/rénover les voitures dont la "vie" peut encore être prolongée. (voir ci-contre l'intervention de Michel Le Roc'h, au nom de l'UD-FO, lors du rassemblement).
A l'inverse, si le Premier ministre et celui du "redressement productif" ne prennent pas à bras le corps le dossier pour dégager une issue industrielle viable, c'est l'arrêt de mort imminent pour les ABRFI.
Parce qu'elle colle à la réalité, parce qu'elle pose en toute clarté les termes de l'alternative, cette analyse de Force Ouvrière a rallié la pleine adhésion, non seulement des salariés de l'entreprise concernée, mais aussi de la population du Castelbriantais et de ses élus.
L'arc-en-ciel des participants au rassemblement du 27 février initié par la section FO des AFRI, le syndicat des métaux de Châteaubriant, l'Union locale et l'Union départementale Force Ouvrière traduit ces convergences sur le diagnostic de la situation et sur l'unique issue existante.
Sur la place de l'Hôtel de ville, il y avait bien sûr, derrière leur syndicat, la CGT-Force Ouvrière, les salariés d'ABRF, souvent accompagnés de leurs familles inquiètes des lendemains. Mais aussi des délégations des autres entreprises locales, de la métallurgie (FMGC, Kuhn-Huard) ou non. Egalement un nombre significatif d'enseignants, et de jeunes comme de retraités.
Outre le maire (UMP) de Châteaubriant, M. Alain Hunault, et le député (PS) de la circonscription, M. Yves Daniel, qui l'un et l'autre dirent leur solidarité et leur accord avec les salariés d'ABRFI, plusieurs conseillers généraux et plus d'une vingtaine de maires, dont 16 des 19 communes constituant la "communauté de communes" castelbriantaise, étaient présents.
Et tout juste quelques jours après le congrès départemental de l'Union des syndicats des métaux, des délégations Force Ouvrière d'Airbus, de STX, d'Arcelor-Mittal, de Manitou et de Saunier-Duval étaient aux côtés de leurs camarades des ABRFI.
Après les prises de parole de Franck Allain (secrétaire de l'UL-FO), de Laurent Halet (délégué syndical FO aux ABRFI, dont nous avions reproduit dans notre précédent numéro de larges extraits de l'intervention qu'il prononça au congrès de l'USM), deux orateurs FO _Nathalie Durand-Prinborgne de STX, et Yan Ravart d'Arcelor-Indre_ vinrent rappeler qu'en cette période bien des épées de Damoclès sont suspendues sur les sites métallurgiques de Loire-Atlantique ... et d'ailleurs, et qu'il en va de même pour la navale ou l'acier que pour la production-réparation mécanique ferroviaire : les cartes sont dans les mains du gouvernement.
La section FO d'ABRFI et l'UD Force Ouvrière demeurent en attente de la réponse du ministre du redressement productif à leur demande d'audience en date du 18 février 2013...