Le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, s’oppose à la réforme des retraites et appelle à la manifestation le 10 septembre. Il espère mobiliser les jeunes, principales victimes, selon lui, du projet de loi.
Vous attendez-vous à une forte mobilisation mardi 10 septembre?
Nous faisons tout pour qu’il y ait du monde dans la rue, surtout des jeunes. Ce seront eux qui seront les plus touchés par l’allongement de la durée de cotisation. Le gouvernement dit qu’il ne touche pas à l’âge de départ à la retraite, à 62 ans. Mais dans les faits, cette réforme contribue à le retarder. Je note que les organisations étudiantes et lycéennes appellent aussi à manifester.
Combien faut-il de manifestants pour parler de succès?
Je ne fixe pas de nombre précis. Les départements font le maximum. Je ne dis pas qu’il y aura autant de monde qu’en 2010 (3 millions de manifestants selon les organisateurs, ndlr). Mais je m’attends à une bonne mobilisation.
Pourriez-vous appeler à d’autres mobilisations?
Il est trop tôt pour en parler. Après le 10 septembre, nous ferons le point. Ensuite, il y aura un débat au Parlement. Et nous comptons bien intervenir auprès des députés également.
Comment mobiliser les sympathisants de gauche qui, selon les sondages, soutiennent majoritairement la réforme?
Je suis toujours prudent sur ce genre de choses. Qu'est-ce qu'un sympathisant? Nous mesurerons la mobilisation le 10 septembre. Il y aura des arrêts de travail. Il y a des appels à la grève et à la manifestation sur tout le territoire.
La majorité des sympathisants de droite y est en revanche opposé. Cela veut-il dire que vous êtes sur la même ligne que l'UMP ou le Medef?
Le patronat réclame des choses encore plus dures en matière d'âge, de durée et des allègements de cotisations. Ils considèrent que ça ne va pas assez loin. Donc nous ne sommes vraiment pas sur la même longueur d'onde.
