InFOrmation syndicale

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04 avril 2014

C'était Blondel


Marc Blondel nous a quittés. Né en 1938, c'est à l'âge de 20 ans qu'il prit sa première carte à la CGT-Force Ouvrière, au contact de militants FO d'un centre de tri postal, où il travaillait pour financer ses études après obtention du baccalauréat. 
Commence alors un parcours militant, tant au niveau syndical, qu'à celui des grands combats de l'heure : notamment contre la guerre d'Algérie pour l'indépendance de celle-ci, et pour l'abrogation de la loi Debré dirigée contre l'école laïque républicaine.

Entré aux ASSEDIC en 1960, il est élu en 1965 au conseil national de la FEC-FO, dont il sera secrétaire général de 1974 à 1980, année où il entre au bureau confédéral.

Jean-Claude Mailly l'a déclaré : " Force Ouvrière sans Blondel n’aurait pas été Force Ouvrière ".
Car effectivement, très tôt, il y imprime sa marque, pour que la CGT-FO préserve son indépendance face aux entreprises corporatistes de la République gaullienne. Avec, entre autres, Alexandre Hébert, il a été de ceux qui ont compté dans le choix de la Confédération d'opposer un "NON syndical" au référendum gaulliste de 1969. Au tournant les années 70/75, la crise internationale et française du capitalisme change la donne de la pratique contractuelle. Quand sonne l'heure pour André Bergeron de passer le relais à plus jeune, le "grain à moudre" des "30 glorieuses" se fait moins abondant. Et en 1982/83, c'est le début des "30 Deloreuses", qui tournent la page des "30 glorieuses".

C'est dans ces conditions que Marc Blondel postule à la succession d'André Bergeron en 1989, pour ancrer Force Ouvrière dans le syndicalisme indépendant de résistance. Au terme d'un débat assez vif, il l'emportera sur Claude Pitous.

La crise du capitalisme s'accentuant, le patronat, et avec lui les gouvernements de gauche et de droite qui se succèdent, lancent alors leur grande offensive contre le salaire différé (aujourd'hui poursuivie par le Pacte de responsabilité Hollande-Gattaz) : Haro sur l'assurance-maladie et les retraites. Dans la résistance aux contre-réformes, systématiquement cautionnées par la CFDT, c'est FO et Blondel qui donnent le "la", ne manquant pas de rappeler (meeting de Bercy en janvier 1995, avec bras de fer contre le Plan Juppé-CFDT en novembre-décembre de la même année - manifestation nationale intersyndicale à Marseille le 12 juin 2003 contre la "réforme" des retraites Fillon/CFDT) que "la Sécu mérite bien une grève générale".

L'année suivante en 2004, Jean-Claude Mailly succède à Marc Blondel, et continue dans le sillage tracé. Marc nous a hélas quittés quelques jours trop tôt pour "vivre" la journée de grève et de manifestations du 18 mars dernier, où là encore, comme à Bercy en 1995, FO était aux avant-postes contre un nouveau "rapt" de la Sécu.

Marc Blondel, qui se définissait comme "le dernier des socialistes", et l'anarcho-syndicaliste Alexandre Hébert partageaient une vision commune de l'indépendance syndicale. Guesdiste du département du Nord, Marc était impressionné par l'héritage de Pelloutier, la Loire-Atlantique étant le département d'origine du défenseur des bourses du travail.
Les deux hommes, avec Claude Jenet et quelques autres, se retrouvaient fréquemment à Saint-Géréon, commune située près d'Ancenis, et dont notre camarade Marcel Hupel fut longtemps maire. Ce qui lui donna l'occasion de procéder au mariage des époux Blondel, qui avaient tenu à passer devant "Monsieur le maire" à Saint-Géréon.

Aussi, une fois passé le relais à Jean-Claude Mailly, tout en s'adonnant à d'autres tâches militantes (la présidence de la Fédération Nationale de la Libre Pensée notamment), Marc Blondel prenait-il souvent la plume pour rédiger des "tribunes", que l'Ouest Syndicaliste publiait toujours volontiers.
L'Ouest Syndicaliste et l'Union Départementale, particulièrement attristés de la perte d'un camarade qui a marqué l'Histoire, et qui était aussi un ami, offrent à l'épouse de Marc Blondel, à ses deux filles et à ses petits enfants leurs bien sincères condoléances.
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Rétrospective CGT-FO 1989-2004 - Un film de Jean-Philippe Chalvet

Diffusé lors du congrès Force Ouvrière de 2004, ce film comprend de nombreuses interventions et interviews de Marc Blondel, décédé le dimanche 16 mars 2014. 
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Jean-Claude Mailly : " Force Ouvrière sans Blondel n’aurait pas été Force Ouvrière "

Salut à toi, Marc
Tu as porté haut les couleurs de la CGT-Force Ouvrière. Tu as contribué à ce que les militantes et les militants soient fiers de leur organisation. Tu as défendu bec et ongles la liberté et l’indépendance, pour le syndicat comme pour toi-même. Tu n’as laissé personne indifférent.
Les réactions à ta disparition en témoignent, ceux avec qui tu as été en conflit ou en désaccord chez les responsables politiques ont reconnu ta détermination, tes convictions, ton attachement à la liberté et à l’indépendance.
Les messages sont nombreux, y compris au niveau international de la part de camarades qui ont notamment tenu à souligner ton rôle au Bureau international du travail.
Aujourd’hui, nombreuses et nombreux sont les militantes et militants de Force Ouvrière qui se sentent orphelins.
Dans la négociation comme dans l’action, tu as assumé clairement tes responsabilités de «mandaté n°1».
Force Ouvrière sans Blondel n’aurait pas été Force Ouvrière
Aujourd’hui, nous te rendons hommage.
Nous boirons également un coup pour cacher notre tristesse.
Tu n’es plus là, mais tu seras toujours là.
Pendant dix-neuf ans je fus ton assistant direct. Les anecdotes, les événements, les joies et les peines se bousculent dans mes souvenirs.
Complices, complémentaires, confiants, nous le fûmes assurément. Tu m’as beaucoup appris.
La première fois que nous nous sommes vus c’était en 1974, j’étais étudiant. Nous avons refait le monde, et tu as été déterminant dans mon adhésion à la CGT-Force Ouvrière.
Je ne fus pas le seul. Tu savais entraîner, convaincre, former. Cela n’empêchait pas les débats, bien au contraire.
L’étiquette que tu revendiquais c’était celle de militant syndicaliste. J’ajouterai celle de laïque et de républicain. Il y a des empreintes qui ne s’effacent pas. C’est le cas de la tienne.
Je t’embrasse affectueusement et je pense à ton épouse «Cacahuète», à tes filles, Dominique et Corinne, et à tes petits-enfants.
Salut Marc.
Nous ne te disons pas merci, ça t’énerverait.
Jean-Claude Mailly,
Secrétaire général
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L'hommage de Claude Jenet, ancien secrétaire confédéral (de 1980 à 2000) à son ami et camarade de combat

« Quand on a un droit, on ne demande rien à personne, on le fait respecter ! » .Cette phrase, extraite de l’un des innombrables discours prononcés par Marc Blondel illustre assez bien la détermination, de celui qui fut, de 1989 à 2004, le secrétaire général de la CGT-FO, à défendre les garanties collectives des salariés et tout particulièrement la Sécurité Sociale. On se souvient encore du combat mené par notre confédération contre «le plan Juppé» de démantèlement de la Sécu.
Ainsi, dès le 15 novembre 1995 au soir, participant à un débat télévisé, Blondel répondait au Premier Ministre qui venait, l’après- midi même, de présenter son plan aux députés : «(...) Pour la première fois depuis 1945, les parlementaires ont discuté des cotisations, donc de l’argent des assurés sociaux. Il s’agit d’un véritable rapt !.. qui met en danger notre Sécu, celle des travailleurs.»
J’étais, ce soir- là, à ses côtés avec Jean Claude Mailly ; et j’atteste que sa colère, il serait plus juste de dire sa rage, n’était pas feinte. Il allait le prouver en appelant sans attendre les salariés, du privé comme du public, les retraités, les chômeurs à réagir massivement face à cette agression caractérisée. La suite est connue : des centaines de milliers de manifestants envahissent les villes. Au plus fort du conflit on en comptabilisera dans tout le pays jusqu’à trois millions. Pour autant, si Juppé dut reculer, chaque année le Parlement vote, conformément aux directives de l’Union Européenne, une loi de financement de  la Sécu. C’est aussi à cette période que fut «inventée» la dette sociale qui vaut aux salariés de se voir prélever, chaque mois sur leur feuille de paye, 0,5% de leur salaire.
Marc fut particulièrement affecté par l’issue de ce conflit. «Nous aurions dû appeler les travailleurs à la grève générale», finit-il par me dire alors qu’une nouvelle fois nous déroulions le fil des événements. Il savait pourtant que la grève générale ne se décrète pas. Il n’ignorait pas davantage que «l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes», mais ce combat pour défendre la Sécu lui tenait particulièrement à cœur : "Quand on a un droit, on ne demande rien à personne, on le fait respecter ! "
Il savait aussi qu’on allait lui faire durement payer son engagement dans ce conflit : Blondel «le fort en gueule». Blondel «l’homme qui dit toujours non», j’en passe, tant les différents médias se déchaînèrent contre celui qui avait eu l’audace de défendre l’une des principales conquêtes de la classe ouvrière organisée : la Sécu.
Mais le militant syndical averti qu’il était ne baissa pas la garde : «nous devons poursuivre notre action sinon demain, les financiers, les assureurs et les mutuelles en tous genres vont préconiser des garanties individuelles aux lieux et place des droits collectifs qu’apporte le système par répartition qui garantit chaque salarié et sa famille contre les aléas de la vie». 
J’ai partagé, avec Marc Blondel, quarante années de vie militante. Dire que sa disparition m’affecte est un non- sens. Le hasard, auquel, lui comme moi ne croyions pas, a fait que j’ai appris son décès alors que je sortais d’une difficile semaine d’hospitalisation. Le choc fut d’autant plus rude.
C’était Blondel, il était mon camarade et je puis attester de la fermeté de ses convictions, de sa fidélité aux principes qui fondent, en démocratie, les rapports partis-syndicats. Ainsi plaçait-il l’indépendance de l’organisation syndicale comme l’indispensable pilier permettant, en toutes circonstances, «la défense des intérêts matériels et moraux des salariés».
Il prenait un malin plaisir à rappeler «qu’il était, sans doute, l’un des derniers socialistes». S’il restait fidèle aux idéaux de sa jeunesse, il regrettait amèrement que le libéralisme et l’économie de marché aient été acceptés par les principaux Partis Socialistes, y compris par «l’Internationale Socialiste». "Le capitalisme a imposé sa loi, celle du profit et de l’exploitation de l’homme par l’homme, et nous devrions accepter cela", ajoutait-il. "Le mouvement ouvrier se doit de réagir, sinon toutes les conquêtes sociales seront, les unes après les autres, remises en question".
J’ai souvent pensé que ces amères réflexions sur l’incapacité du Socialisme à résister aux pressions du marché étaient à l’origine de son investissement au sein du Bureau International du Travail. Marchant dans les pas de Léon Jouhaux, il espérait qu’en sa qualité de représentant des travailleurs, désigné par les organisations syndicales, il pourrait contrer les effets de la mondialisation. Ce fut, sans doute, sa grande  fierté d’avoir mené ce combat, même si ce fut au prix de sa propre santé.      
Mais, je serais particulièrement ingrat si je passais sous silence que notre long parcours commun fut d’abord marqué du sceau de l’amitié, celle qui se forge au fil des combats et qui se renforce  dans l’action. Sans doute est-il peu habituel d’évoquer ces liens sincères qui se tissent entre camarades, et qui reposent sur le respect mutuel, l’intégrité, et la conviction. Homme de principes, il savait faire partager ses convictions et trouver les mots et les formules pour convaincre.
Ainsi, s’adressant, lors de sa dernière intervention en qualité de secrétaire général de la CGT-FO, Marc Blondel avait alors lancé  aux 3000 délégués réunis en 2004 en congrès : « Soyez rebelles ! »
Ce furent aussi les derniers mots qui résonnèrent  au crématorium du «Père Lachaise» lors de la cérémonie funèbre.
Rebelle, non conformiste, indépendant, internationaliste, Marc fut tout cela. Il fut d’abord un militant exigeant pour lui-même, mais fraternel avec les autres.
 «De la mort, naît la vie» avait-il coutume de me dire lorsque nous «philosophions» ensemble. La raison, à laquelle nous nous référions l’un comme l’autre, commande cette réponse.
 Pourtant, aujourd’hui, sur le chemin de la vie, il me manque un ami, mon camarade de combat, Marc Blondel.            

Claude Jenet,
ancien secrétaire confédéral         

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"La sécu mérite bien une grève générale" déclarait Marc Blondel le 29 janvier 1995 devant 12 000 militants rassemblés à Bercy       

" (...) La Sécurité Sociale, notre Sécurité Sociale, celle des travailleurs, est en danger. Alors, en nous réunissant nombreux – nous sommes plus de 12 000 – à Bercy ce 29 janvier 1995, nous n’avons qu’un objectif : défendre une des conquêtes sociales exemplaires, la Sécurité Sociale.
Nous sommes la première organisation syndicale à organiser ici, à Bercy, un grand rassemblement sous forme de meeting. Nous renouons ainsi avec une pratique d’avant-guerre.
(...) Ce 29 janvier 1995, nous prenons date.

(...) En clair, nous devrions accepter de ne pas gêner la politique économique en cessant de réclamer des hausses de salaires et un maintien de la Sécurité Sociale.
En un mot, nous devrions oublier notre rôle de syndicat. Eh bien non, mes chers camarades! Nous tenons à l’indépendance syndicale, et nous en sommes fiers ! Nous tenons, nous, à une Sécurité Sociale des salariés financée par des cotisations sociales. Nous ne sommes pas de ceux qui pensent : hors la fiscalisation point de salut !

La fiscalisation de la Sécurité Sociale, c’est un triple danger :
- Premièrement, c’est faire dépendre la Sécurité Sociale des fluctuations du budget de l’Etat.
C’est tous les ans se bagarrer pour s’assurer que les sommes nécessaires seront bien inscrites. C’est, au passage, politiser l’action syndicale.
C’est aussi voir l’Etat et les parlementaires décider de supprimer telle ou telle recette, telle ou telle prestation. C’est le coup de la vignette automobile qui devait aller aux personnes âgées.
C’est le coup des exonérations patronales qui ne sont pas remboursées. C’est soumettre la Sécurité Sociale aux promesses électorales, y compris quand elles ne sont pas respectées. Rappelez-vous ! On devait diminuer les cotisations patronales d’allocations familiales et augmenter les salaires. On a vu la diminution des unes, on n'a pas vu l’augmentation des autres.
(…) L’exonération de cotisations patronales de Sécurité Sociale, c’est une véritable duperie. Ça appauvrit la Sécurité Sociale pour gonfler la trésorerie des entreprises. (...) Même des patrons le reconnaissent !
Ça diminue notre salaire différé, et ça augmente nos impôts.
Or, non seulement le gouvernement persiste dans la logique de sa loi quinquennale, mais il veut élargir cela à l’assurance maladie.
Uniquement pour la budgétisation des allocations familiales, à terme, cela représentera un transfert des entreprises vers les salaires de 50 milliards de francs par an. A terme, l’Etat se rend propriétaire, sur votre dos, des allocations familiales.

- Deuxièmement, l’indépendance du mouvement syndical, sa liberté de comportement, c’est incompatible avec une fiscalisation. Nous ne sommes pas de ceux qui ont pour ambition de gérer le produit de l’impôt. Ça, c’est la responsabilité du gouvernement et du Parlement. Nous sommes un syndicat, pas un parti. (...)

- Troisièmement, fiscalisation rime avec Sécurité Sociale a minima, au rabais. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement, quand l’objectif, c’est de réduire les déficits publics et de serrer les budgets ? (…)
(…) Dans un tel contexte, la Sécurité Sociale demeure quasiment la dernière structure de solidarité et de cohésion sociale.
C’est pour cela qu’il faut et faudra la défendre contre toute velléité de remise en cause.
Salaires, emploi, Sécurité Sociale, tout est lié.
(…) Sur tout cela, FO sera intransigeante. D’ores et déjà, nous appelons les salariés à la réflexion, à la veille, et à la mise sous tension. 1995 sera une année déterminante. Si la Sécurité Sociale, notre Sécurité Sociale, devait souffrir, nous appellerions les assurés sociaux à réagir.
Ce 29 janvier est pour nous un temps fort. Ce n’est pas la fin de notre campagne de mobilisation. C’est une étape. La défense de la Sécurité Sociale mérite une grève générale interprofessionnelle.
Nous y sommes prêts si nécessaire. (...) "


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Contre la"réforme Fillon" des retraites, Marc Blondel propose l'organisation intersyndicale de la grève générale

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De la République sociale à la "soft law" : une tribune de Marc Blondel, d'avril 2013, sur l'accord scélérat MEDEF-CFDT du 11 janvier 2013
UNE TRIBUNE DE MARC BLONDEL SUR L'ACCORD DU 11 JANVIER 2013 ET SA TRANSPOSITION - à lire sur "fo44.org"

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L'hommage de la Fédération Nationale de la Libre Pensée à son Président
" Marc (...) n’avait jamais oublié qu’il était un môme des milieux populaires. Cette conscience de soi et de son milieu d’appartenance, il la partageait avec d’autres. Notamment ses camarades, nos camarades, Pierre Lambert, Alexandre Hébert, Claude Jenet et tant d’autres. Que de chemins différents, mais une seule cause  : la classe ouvrière.Ce sont les grands principes de la cause ouvrière, démocratique et laïque qui les amenèrent à converger ensemble  :- Il n’y a pas de démocratie possible, si le syndicalisme n’est pas libre ou s’il est dans les fers.- Il n’y a pas de démocratie possible si la liberté d’association n’existe pas.- Il n’y a pas de démocratie possible si la liberté absolue de conscience n’est pas garantie par la Séparation des Eglises et de l’Etat.- Il n’y a pas de démocratie possible si la dignité des travailleurs n’est pas assurée, notamment par la défense de la Sécurité sociale.- Un peuple qui en opprime un autre ne peut être un peuple libre. C’est pourquoi, Marc et tous ses camarades se retrouvèrent dans le combat pour l’indépendance du peuple algérien et contre la sale guerre d’Algérie. Ils étaient profondément internationalistes.(...) Marc est devenu Président de la Libre Pensée au congrès de 2007. (...) Il lui a donné tout son temps, son talent, ses relations, sa culture, sa vie et aussi beaucoup de sa santé.(...) Il fut un des dizaines de milliers de jureurs le 18 juin 1960 à Vincennes pour exiger l’abrogation de la loi Debré. Il fut toujours fidèle à ce serment qu’il avait prêté à 22 ans. Ils ne sont pas légion aujourd’hui ceux qui y sont restés  fidèles. C’est pourquoi, tout naturellement, il s’engagea dans la bataille de la Libre Pensée pour l’abrogation de cette loi funeste et antilaïque.La grande cause qui l’anima ses dernières années fut le combat pour la réhabilitation collective des 650 Fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-1918. (...) Pour cette cause, il nous a ouvert toutes les portes à nouveau. Nous étions sur le point d’aboutir en novembre 2013. Mais les reniements, les fausses promesses, les mensonges ont différé cette réhabilitation qui n’est qu’œuvre de justice.Nous gagnerons  : la République réhabilitera les 650 Fusillés pour l’exemple. Et que personne n’oublie que la République, c’est aussi nous. Par mémoire, par hommage pour Marc, nous irons jusqu’au bout de ce combat de justice.
Christian Eyschen,
secrétaire général adjoint de la Fédération Nationale de la Libre Pensée
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Disparition de Marc Blondel - Communiqué FO le 17 mars 2014
Le Bureau Confédéral, les militantes et les militants de la cgt Force Ouvrière ont la douleur d’annoncer la disparition de Marc Blondel, militant syndicaliste et ancien secrétaire général de la cgt Force Ouvrière de 1989 à 2004.