InFOrmation syndicale

25 NOVEMBRE AU 9 DÉCEMBRE ÉLECTIONS TPE --- 10 DÉCEMBRE DE 9H À 17H FORMATION "SANTÉ MENTALE AU TRAVAIL ET ACTIONS DU CSSCT" --- 16 AU 20 DÉCEMBRE STAGE "DÉCOUVERTE FO ET MOYENS D'ACTION DU SYNDICAT" --- 17 DÉCEMBRE DE 9H30 À 16H30 FORMATION "RETRAITE" --- ...

21 mars 2018

La météo sociale: Après l’hiver vient le printemps

Après l’hiver vient le printemps. Il commencera exceptionnellement cette année non pas le 21 mais le jeudi 22 mars (grèves et manifestations)... 

Il s’annonce déjà vigoureux au vu des précoces et puissantes poussées de sève dans les EHPAD et les prisons. Pour l’heure c’est encore l’hiver. Et comme en hiver il arrive qu’il neige, il faut prendre quelques précautions. Pourtant quand la bise fut venue, le préfet de la région Ile de France se trouva fort dépourvu !

Plus personne pour déblayer les routes. La RN 118 HS. Les transports paralysés. Les usines Renault de Flins et Peugeot de Poissy fermées. Les écoles en vacances, etc. Bref, la pagaille et le chaos. La Révision générale des politiques publiques (RGPP) était passée par là : les équipements, les postes et les services de la DDE avaient été saccagés. Exigée par les banksters(1)  au nom de la «réduction des déficits publics», cette politique conduite par tous les gouvernements successifs a été justement qualifiée par Jean-Claude Mailly de « suicidaire économiquement, socialement et politiquement ». Elle se poursuit, aggravée par l’actuel. Les dégâts et désordres provoqués sont considérables. On pourrait multiplier les exemples. Prenons-en un seul : l’objectif pour 2018 de 2,8 milliards d’€uros d’économies supplémentaires imposées à l’Hôpital public nous menace d’une crise sanitaire.

Désindustrialisé(2), déstabilisé, affaibli, appauvri, le pays est à vendre comme le chantier naval de Saint-Nazaire, cédé scandaleusement à Fincantieri, à Versailles sous les ors de la monarchie, Jupiter a donc invité à nos frais les 140 plus gros voleurs de la planète, les rois des paradis fiscaux, pour leur vanter la France dans le langage du business (Shakespeare doit se retourner dans sa tombe...) et ses sujets précarisés (Colbert aussi doit se retourner dans sa tombe...).

Si, comme le souligne le PDG de Total dans Le Monde du 7 février « la démarche de Macron n’est pas si différente de celle de Trump », la cour médiatique s’efforce de faire de l’un un épouvantail pour mieux valoriser l’autre. Certes les styles sont différents. L’un est plutôt l’éléphant dans un magasin de porcelaine, l’autre tout en vaseline jésuitique pratiquant du double langage ( « en même temps »...). Il est vrai que l’Amérique est moins contaminée par l’idéologie corporatiste du christianisme social que la vieille Europe vaticane ! Cependant l’un et l’autre ont en commun d’avoir été élus par défaut ; les anciens candidats officiels de Wall Street et du CAC 40 ayant été dégagés, comme on sait. Ils personnifient la crise générale de toutes les représentations politiques traditionnelles des banksters, crise qui déstabilise l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Espagne etc, etc.

La classe ouvrière allemande en profite : les métallos viennent d’arracher 4,3% d’augmentation ! Ici, les agressions gouvernementales et patronales provoquant souffrances, désordre et chaos deviennent insupportables. La colère et la douleur sont trop fortes. Le renforcement du syndicalisme indépendant que nous représentons, facteur d’ordre, de résistance et de reconquête sera donc naturellement au centre de notre congrès départemental (le 13 mars) et confédéral (le 24 avril).             

Jean Alséda


(1)Formé à partir de «banquier» et de «gangster» le mot inventé lors de la crise de 2008 est très populaire aux états-Unis.
(2)En 2017 le commerce extérieur de la France a accusé un déficit record de 62 milliards d’€uros.