Nombre de camarades s’alarment cependant sur le fait que la hausse leur paraît encore plus importante qu’annoncée. Pourquoi ?
L’assiette de référence du calcul de la CSG est le montant total des revenus déclarés aux impôts (ou revenu fiscal de référence). Le calcul n’est donc pas effectué sur la base de la pension individuelle du retraité :
- Si vous êtes seul(e) : dès lors que votre revenu total déclaré est supérieur à 14 404 € par an - soit 1 200,33 € par mois -, vous êtes redevable d’une CSG à 8,3 %.
- Si vous êtes marié(e) ou si vous avez 2 parts au regard de l’impôt : c’est le revenu total du foyer qui est pris en compte. La limite est alors de 22 095 € par an, soit 1 841,25 € par mois. On constatera que le montant de 1 841,25 € est bien inférieur à 2 x 1 200 € ! Dès lors que les revenus du ménage dépassent ce seuil de 1841,25 € par mois, le retraité est soumis à une CSG de 8,3 % sur l’ensemble des éléments soumis à la CSG. Ainsi, un couple ayant deux pensions, l’une de 1 800 € et l’autre de 800 €, soit un total pour le ménage de 2 600 €, dépasse le seuil de 1 841,25 € par mois. Chacun est redevable d’une CSG à 8,3 %, sur chacune des deux pensions !
Le mensonge gouvernemental consistant à expliquer que toute pension inférieure à 1200 euros par mois - seuil par ailleurs parfaitement scandaleux - ne serait pas impactée par la hausse de la CSG est ici démystifié ! Dans ces conditions, Force ouvrière est partie prenante d’un appel intersyndical des retraités à la mobilisation le 15 mars, comme point d’appui à la réussite du 22 mars, notamment sur les revendications suivantes : « Revalorisation des pensions en fonction de l’augmentation du salaire moyen ; Pension minimum garantie au niveau du SMIC pour une pension complète ; Maintien des pensions de réversions et leur déplafonnement dans le régime général ; Annulation de la hausse de la CSG pour les retraité.e.s (...) ».