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17 septembre 2018

Rachat des Chantiers de l’Atlantique: FO refuse toujours la vente à Fincantieri

COMMUNIQUÉ de la section CGT FORCE-OUVRIÉRE STX Saint-Nazaire - le 29 août 2018

Depuis des mois, il est question de la vente de notre site à notre principal concurrent : l’italien Fincantieri. Depuis des mois, votre section FO refuse ce projet et c’est pourquoi au cours du CE du jeudi 18 mai, les élus FO avaient donné un avis défavorable sur la vente des parts de STX dans STX France au constructeur italien Fincantieri.
Vos élus FO ont déjà alerté les pouvoirs publics sur les dangers de ce rachat. Quand FO communiquait quant aux liens entre Fincantieri et la mafia italienne, certains ont ri et se sont moqués. Pourtant, un rapport de 36 pages rédigé par l’ADIT (Agence pour la diffusion de l’information technologique) - dont l’état est encore actionnaire à hauteur de 10% - et qui circule largement au sein des ministères fait état de ces liens et de pratiques opaques avec certains pays.

Aujourd’hui, nous apprenons que Fincantieri, après avoir signé avec le chantier naval chinois CSSC un accord pour y construire 2 paquebots de croisière (et 4 en option) pour l’armateur Carnival, signe un nouvel accord pour l’offshore, les ferries, les yachts et autres navires spéciaux. Fincantieri semble ne plus avoir de limite quant aux transferts de technologie avec le chantier chinois et cela même en mettant en péril les activités des chantiers européens.

Quelle est la prochaine étape ? Que Fincantieri n’ayant plus de limites dans le transfert de technologie, donne également aux Chinois la possibilité de se lancer dans la construction militaire… Pour FO, trop c’est trop. Notre activité est fragile et en survie depuis des années et nous ne pourrons accepter que Ficantieri transfère notre savoir-faire.

Pour rappel, l’état italien détient toujours 72% de Fincantieri. Les décisions de la direction de Fincantieri sont donc celles du gouvernement italien. En cas de sous activité, nous ne serions évidemment pas dans le cadre de la défense des emplois français. De plus, Fincantieri utilise massivement la sous-traitance des pays de l’est, payée bien moins que les salariés locaux.

Les Chantiers de l’Atlantique est une entreprise stratégique pour notre pays, qui possède plus de 5 000 kilomètres de côtes et qui est le 2ème pays mondial en surfaces maritimes. Le sauvegarder relève de la responsabilité de l’état.
Alors, pour sauver nos emplois directs et indirects, notre sous-traitance, pour préserver notre carnet de commandes, pour assurer stabilité et pérennité, pour maintenir notre savoir-faire et nos compétences, FO continue de revendiquer le maintien de la nationalisation, même temporaire ou transitoire, afin de trouver une solution pérenne.