La contre-réforme des retraites annoncée signifierait, si elle voyait le jour, la destruction de tous les régimes existants à commencer par le Code des pensions civiles et militaires, la CNRACL, les régimes spéciaux mais aussi le régime général, et tous les régimes complémentaires et donc la destruction aussi de toutes les prestations d’action sociales servies par l’ARCCO/AGIRC, ainsi que de toutes les réserves de ces régimes.
Monsieur Macron s’est engagé à ce que les retraités actuels ne soient pas impactés par cette contre-réforme. Peut-on le croire ? Ne s’était-il pas engagé à ne pas reculer l’âge de départ en retraite ? Or, il propose soit d’augmenter la durée de cotisation, soit d’instaurer une décote pour ceux qui voudraient partir avant 64 ans : n’est-ce pas dans les deux cas un recul effectif de l’âge de départ en retraite ?
En lieu et place de tous les organismes existants, Monsieur Delevoye propose la création d’un seul établissement public en charge du système universel par points. Si les organismes qui servent nos retraites n’existent plus, on voit mal comment nous ne serions pas impactés. La pension de réversion ne serait servie qu’à 62 ans et supprimée totalement en cas de divorce.
Pour nous-mêmes, mais aussi pour nos enfants et nos petits enfants qui ont le droit à une retraite décente, nous n’acceptons pas la destruction de nos régimes de retraite et la mise en place d’un système géré par l’état qui fixera la valeur du point en fonction de la conjoncture économique et de l’espérance de vie avec à la clé la baisse de toutes les pensions. Pour y faire échec, n’est-ce pas tous ensemble, actifs et retraités, qu’il faut frapper un grand coup et non par des journées d’action dispersées ? Les personnels de la RATP n’ouvrent-ils pas la voie en proposant une riposte unitaire d’envergure ? (...) Ensemble et d’une même voix, nous exigeons :
- la suppression de la CSG et la fin du gel des pensions pour tous les retraités et le rattrapage des pertes subies depuis 2013 ;
- la revalorisation de toutes les pensions indexées sur l’évolution des salaires ;
- un minimum de pension à hauteur du SMIC pour une carrière complète ;
- le maintien et l’amélioration des pensions de réversion ;
- l’embauche immédiate de 40 000 personnes comme le réclame les organisations syndicales dans les EHPAD et les services à domicile;
- la prise en charge de la perte d’autonomie à 100% par la Sécurité Sociale.