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04 mars 2021

Non à Hercule, projet de démantèlement d'EDF

  FO énergie et Mines

Hercule est le projet du groupe EDF qui répond à une demande du président de la république, exprimée fin 2019, d’une réorganisation d’EDF. Cette dernière est inspirée de projets de banque d’affaires et couplée à une négociation avec Bruxelles (régulation du nucléaire et de l’hydraulique).

Dans l’action commune, FO Energie et Mines est engagée dans la bagarre pour obtenir l’abandon de ce projet, qui continue de privilégier la mise en œuvre de la concurrence, sans tenir compte de la spécificité du secteur de l’énergie et plus particulièrement celui de l’électricité. La mobilisation gagne également les rangs de l’Assemblée nationale, puisque plus de 80 députés s’en sont émus auprès du Premier ministre.

Le gouvernement justifie ce projet en mettant en avant le fait que la production nucléaire et hydraulique serait renationalisée. Dans les faits, il prévoit l’ouverture aux capitaux privés des activités les plus rentables. En privatisant la distribution de l’électricité, Hercule signifie notamment la fin de la péréquation tarifaire, qui permet aujourd’hui à chaque usager de payer le kilowattheure au même prix. Cette privatisation fragilisera par ailleurs le réseau électrique, du fait d’investissements rabotés, au risque de la multiplication de coupures électriques. Hercule prévoit également la commercialisation de l’électricité, qui signerait la fin des tarifs réglementés et donc une hausse des coûts pour les usagers.

Faut-il se souvenir que, lors de la privatisation de Gaz de France (GDF, devenu GDF-Suez puis Engie), l’Etat s’était engagé à rester majoritaire ? Il ne détient plus aujourd’hui que 23,64 % des actions de l’entreprise… et le prix du gaz a augmenté de 63% depuis 2005.

Si le projet Hercule devait voir le jour, EDF serait ainsi séparée en plusieurs entités :

  • EDF BLEU, qui comprend notamment la production d’électricité (nucléaire et thermique), détenue dans un premier temps à 100% par l’état ;
  • EDF hydro (AZUR), intégrant la production hydraulique, serait filialisée et détenue à 100 % par EDF BLEU, si l'on en croit la dernière mouture du projet. Cette entité détiendrait également 50,1% de RTE, 75% de Framatome et l’international nucléaire ;
  • EDF VERT (commerce, SEI, certaines fonctions centrales et supports) serait au départ détenue par EDF bleu à 65-70% et posséderait 100% d’Enedis, de Dalkia, d’EDF renouvelables et l’international hors nucléaire.


Force Ouvrière est pour la renationalisation d’EDF, mais de tout EDF, pas seulement d’une partie.

Le projet Hercule s’inscrit au contraire dans une perspective de démantèlement d’EDF, selon une logique purement financière et non industrielle. Inacceptable.


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