InFOrmation syndicale

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16 avril 2021

Meeting du 1er mai : pour les revendications et la liberté

par Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’UD CGT-FO de Loire-Atlantique


TOUS AU MEETING DÉPARTEMENTAL - 1er MAI 2021 À 10h00 - UD-FO44 Place de la Gare de l'État 

Lors de l’annonce du troisième confinement pour quatre semaines le 31 mars dernier, et grâce à la campagne de vaccination, Macron nous a promis une sortie de «crise» assez rapide et la réouverture à la mi-mai des bars, restaurants, lieux de culture, commerces et autres lieux fermés depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Promis juré, un petit effort et ce sera la sortie du tunnel !

Deux semaines après, le ton n’est plus tout à fait le même. Miraculeusement, Delfraissy, qui avait disparu des antennes, fait la «une» et indique «une sortie de crise, un peu définitive, plutôt sur 2022»… malgré le vaccin !


Nous voilà prévenus. L’état d’urgence permanent dans lequel le pays est plongé depuis maintenant plus d’un an pourrait bien être prolongé jusqu’aux présidentielles. Une aubaine pour le gouvernement qui utilise la pandémie pour poursuivre son offensive misérable contre la classe ouvrière et la jeunesse, allant même jusqu’à menacer l’UNEF de dissolution.


Il poursuit son offensive contre les conquêtes sociales et les libertés et continue également de supprimer des lits dans les hôpitaux ! 

Selon les calculs de nos camarades hospitaliers, entre 1 000 et 1 500 lits auraient été supprimés depuis le début de la pandémie au niveau national ! 

à Saint-Nazaire, le nombre de lits de réanimation a été porté de 12 à… 15 pour plus de 200 000 habitants. Le syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs réclame 130 postes au concours de l’internat pour inverser la tendance de pénurie de médecins dans ce secteur. Et Véran en accorde 72, soit 2 de plus que l’année dernière. 

Au CHU de Nantes, plusieurs infirmiers anesthésistes des blocs opératoires ont été affectés au service de réanimation faute d’effectifs suffisants. En conséquence, de nombreuses opérations chirurgicales ont dû être déprogrammées. Faute de médecins, d’agents hospitaliers et de places suffisantes à l’hôpital, certains évoquent même l’idée d’un tri, certains patients âgés ne seraient plus soignés ! C’est ignoble.


Entre sous-effectif chronique, heures supplémentaires en masse, réquisitions incessantes, annulation et report des congés payés, les agents hospitaliers sont à bout. écoutant la radio, ils apprennent que le PDG du groupe pharmaceutique Moderna, qui commercialise le vaccin du même nom, fait une entrée remarquée parmi les plus grosses fortunes à l’échelle de la planète – 23ème place avec une fortune estimée à 3,5 milliards d’euros. 


La coupe est pleine. L’hôpital est sur une poudrière. Et la peur d’une explosion préoccupe même le président de la République.


Ainsi, l’ARS avait prévu de supprimer 231 lits et 400 postes dans le cadre de l’implantation du nouvel hôpital de Nantes. La presse locale confirme ce matin l’annulation de cette mesure et le maintien de certaines activités à l’hôpital Nord. Dans le même temps, l’ARS a décidé hier de maintenir toutes les places d’hébergement pour le handicap à l’EPMS de Mindin – 200 des 600 places devaient être supprimées d’ici à quatre ans. La colère et la mobilisation des hospitaliers depuis plusieurs mois ne sont pas étrangères à cette décision et il faut s’en féliciter. C’est un premier succès. 


A l’hôpital ou ailleurs, l’heure est à poursuivre la résistance et l’action revendicative comme le font ces dernières semaines les salariés du secteur privé contre les licenciements et pour l’augmentation des salaires, les professionnels du spectacle pour la reprise de l’activité, les personnels des crèches contre la réforme Taquet, les enseignants, parents et élus contre les suppressions de classes, les retraités pour leur pouvoir d’achat.


Et encore une fois, les hospitaliers montrent la voie.  Après le succès du rassemblement à Mindin le 15 mars dernier – 700 participants – et en plein « confinement », 1 500 agents hospitaliers des établissements autonomes du médico-social et salariés du médico-social et du social privé non lucratif ont manifesté le 8 avril en direction de Matignon pour revendiquer le versement des 183 € dont ils sont encore privés. Le même jour, les AESH de l’éducation Nationale (accompagnants d'élèves en situation de handicap), payés en moyenne 760 € pour 24 heures de travail hebdomadaire et qui revendiquent un vrai travail, un vrai statut, un vrai salaire, manifestaient également dans toute la France.

Malgré le confinement, nous continuerons à agir et à nous rassembler pour les revendications et la liberté. Ce sera le cas le 1er mai où nous tiendrons un meeting devant la Bourse du travail Fernand Pelloutier pour réaffirmer notre attachement au syndicalisme libre et indépendant :

« Nous sommes en outre ce qu'ils ne sont pas : des révoltés de toutes les heures, des hommes vraiment sans dieu, sans maître et sans patrie, les ennemis irréconciliables de tout despotisme, moral ou matériel, individuel ou collectif, c'est-à-dire des lois et des dictatures (y compris celle du prolétariat) et les amants passionnés de la culture de soi-même. » [Fernand Pelloutier]