La région des Pays de la Loire est l’une des moins bien dotées en lits de réanimations. Face à l’épidémie de covid, des lits « éphémères » ont été formés à la hâte avec du personnel formé en quelques jours seulement.
Alors même que le taux d’occupation des lits de réanimation est sans cesse mis en avant comme baromètre par le gouvernement pour réduire nos libertés, nous apprenons que l’ARS n’augmentera pas les lits de réa avant 2023…
Dans les hôpitaux, on continue donc de maintenir des lits et des équipes temporaires. Éphémères comme ces 8 lits de post-urgences créés au CHU d’Angers pour ne durer que quelques semaines par an, au gré de la tension hospitalière.
Tout est fait pour ne surtout pas ouvrir de façon pérenne des lits et des services de médecine qui pourtant font défaut et conduisent nos aînés à attendre des heures sur des brancards aux urgences faute de places disponibles.
Dans ces conditions, la situation est nécessairement explosive. Deux exemples au sein du CHU d’Angers démontrent que les personnels sont déterminés à obtenir satisfaction sur leurs revendications :
- Les personnels de l’EHPAD rattaché, qui accueille plus de 400 résidents, se sont rassemblés à deux reprises avec le syndicat FO afin d’exiger le remplacement des arrêts ;
- Les agents de la « réanimation médicale » se sont réunis en assemblée générale et ont constitué leur comité de grève intégrant les syndicats FO, CGT et SUD. Ils ont décidé la grève reconductible pour retrouver les 3 postes infirmiers supprimés lors du passage en 12h et le remplacement de la vingtaine d’arrêts AS et IDE.
Le syndicat FO n’a pas fait le choix de se confiner. Sa place est plus que jamais auprès des personnels pour l’augmentation des effectifs, des lits pour soigner, pour des créations de postes statutaires et non pas des emplois précaires en CDD.
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- FO dans la grève avec les personnels : l’exemple de la réanimation médicale
