Au centre hospitalier de Laval (53), 109 lits d’hospitalisation conventionnelle (MCO, urgences, SSR) ont été supprimés depuis 2013. Ces fermetures n’ont pas été compensées par la montée en charge de l’ambulatoire (29 lits alternatifs créés).
A ce titre, l’épidémie de COVID-19 n’a été ni un détonateur, ni un déclencheur, mais un nouveau révélateur de l’état d’extrême tension subi par l’hôpital du fait de ces suppressions de lits et de postes. En conséquence, l’épouvantable dégradation des conditions de travail et la faiblesse des salaires des hospitaliers, malgré les 183 € nets arrachés par la mobilisation historique des hospitaliers à la sortie du premier confinement, constituent un repoussoir pour les soignants, dont le gouvernement porte l’entière responsabilité.
Faute de recrutement permettant d’assurer les remplacements, notamment de médecins et d’infirmiers, l’été s’annonce particulièrement difficile dans le département de la Mayenne. 200 lits sont en effet fermés temporairement sur la période estivale, parmi lesquels :
- 18 lits en psychiatrie au centre hospitalier de Laval ;
- 25 lits en soins de suites et rééducation (SSR) à évron ;
- 30 lits à l’EHPAD de Château-Gontier...
Le CHD de Vendée est confronté à une problématique similaire : le manque d’effectifs entraîne une forte détérioration des conditions de travail et d’accueil des patients.
L’inquiétude est d’autant plus grande que l’été n’est pas encore arrivé. La période estivale se traduit en effet par une augmentation significative de la population, qui se reporte sur l’activité de l’hôpital... dans un contexte où nombre de lits sont gelés par manque de personnels.
FO condamne la politique du gouvernement, qui sacrifie l’accès aux soins de qualité pour tous à des intérêts financiers incompatibles avec des impératifs de santé publique.