InFOrmation syndicale

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28 janvier 2022

Plus de 5000 manifestants en Loire-Atlantique pour réclamer l’augmentation des salaires et des pensions

 Manifestations jeudi 27 janvier 2022

4000 manifestants à Nantes, 1000 à St-Nazaire, ...

En Loire Atlantique, cette journée de manifestations a été soutenue et organisée par les organisations FO, CGT, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL afin de revendiquer l’augmentation des salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que d’améliorer les pensions des retraités.


Michel Le Roch' secrétaire général Force Ouvrière en Loire-Atlantique, invité de France Bleu Loire Océan

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Prise de parole de l’Union Départementale FORCE OUVRIERE 44 - Jeudi 27 Janvier 2022

Chers camarades, l’Union Départementale FORCE OUVRIERE se félicite de cette journée de mobilisation et de grève intersyndicales dans tout le pays sur la question brûlante des salaires des actifs, retraités et chômeurs.

Non, ce n’est pas parce qu’il y a la campagne électorale qu’il faut taire nos revendications, le gouvernement et le patronat ne font aucune trêve pour s’en prendre à notre pouvoir d’achat. Les prix des carburants à la pompe explosent, ceux de l’énergie aussi, tout comme les fruits et légumes et les produits de première nécessité. Et les salaires ne suivent pas.

Il y a ici présent dans ce rassemblement des accompagnantes des élèves en situation de handicap que l’on appelle AESH. Elles gagnent un peu plus de 700 € par mois pour aider des enfants à suivre leur scolarité. Elles se sont organisées en comité national, avec les syndicats pour exiger un vrait statut et un vrai salaire. Elles ont fait grève à plusieurs reprises. Côté cour le gouvernement se gargarise de sa politique d’inclusion scolaire, et côté jardin il refuse les revendications des salariées qui la mettent en place au quotidien. Sans doute considère-t-il qu’elles ne sont rien et qu’elles coûtent un pognon de dingue… Mais la vérité c’est qu’elles n’ont pas les moyens d’aller à Ibiza, elles, ni même de joindre les deux bouts !

Ce mépris vis-à-vis des AESH et des élèves qu’elles accompagnent, c’est le mépris que nous subissons toutes et tous au quotidien. Au lieu d’emmerder les non vaccinés qui ne sont en rien responsables des 17400 fermetures de lits dans les hôpitaux qu’il a décidées, le gouvernement ferait mieux d’emmerder les évadés fiscaux qui coûtent chaque année au pays 100 milliards d’euros. Et bien non, au contraire, il décide encore cette année de supprimer des postes de fonctionnaires dans l’administration fiscale, histoire de laisser ses amis fraudeurs frauder en toute tranquillité !

Alors lorsque nous revendiquons 5 ou 10 % d’augmentation pour tous sur nos salaires, retraites, pensions et allocations, lorsque nous revendiquons 300 € d’augmentation du SMIC, nous sommes extrêmement raisonnables. Nous avons fait les calculs, l’ensemble de ces demandes légitimes représenterait 155 milliards d’euros.

Cela paraît énorme, mais ce n’est rien comparé à l’enrichissement des milliardaires français sur les 18 derniers mois : ces très riches ont augmenté leur fortune de 236 milliards d’euros, sur notre dos, et sur celui des milliards d’argent public déversés aux patronat au prétexte de la crise sanitaire. 

Oui vous avez bien entendu, 236 milliards d’euros alors que les hôpitaux comme tous les services publics subissent des coupes budgétaires, alors que le point d’indice des fonctionnaires a perdu 20% de sa valeur en 10 ans, alors que les retraites n’évoluent pas au même rythme que l’inflation, alors que les personnels territoriaux doivent travailler plus et gagner moins, alors que les chômeurs subissent une baisse de 17 % de leurs allocations, alors que l’activité partielle, la précarité, la stagnation des salaires et les licenciements conduisent à des pertes de pouvoir d’achat énormes dans le secteur privé.

Le fameux ruissellement que nous avait promis le Président Macron, il n’arrose que ses amis du CAC 40. Alors nous ne réclamons que notre dû. Plus de salaire c’est plus de consommation, donc plus d’emplois. C’est aussi plus de recettes pour l’assurance maladie, les retraites, l’assurance chômage.

Le ras le bol est là. Dans de nombreux secteurs des mouvements importants ont lieu comme la grande grève de l’enseignement du 13 janvier mais aussi ces dernières semaines  les grèves à la sécu, à Auchan ou dans le médico social pour ne citer que celles-ci. Nous avons par la détermination obtenu des augmentations générales de salaire au-delà de l’inflation dans de nombreuses boîtes dans le cadre des NAO.

Aujourd’hui, nous avons choisi de frapper ensemble parce que nous avons toutes et tous les mêmes intérêts face au gouvernement qui ne s’intéresse qu’aux dividendes des spéculateurs. 

Continuons ensemble à nous réunir, à agir, à décider des initiatives à prendre pour nos revendications. Ne lâchons rien !

Pour conclure mes camarades, je dois réagir aux propos du ministre de l’intérieur. Se saisissant du prétexte des dégradations et des violences commises lors de la manifestation du 21 janvier dernier à Nantes, ce dernier a déploré le fait que nous ne déclarions pas nos manifestations.  Ne lui en déplaise, il y a en effet une tradition en Loire-Atlantique : jamais nous ne demandons l’autorisation du préfet pour manifester et exprimer nos revendications. C’est pour nous une question de démocratie et ce n’est pas à l’Etat de dicter notre ligne de conduite.

Bien sûr, les violences du 21 janvier - qui sont aujourd’hui utilisées pour nuire au mouvement revendicatif - sont inacceptables. Mais avons-nous entendu les ministres Castaner puis Darmanin condamner le déchaînement de violences qui, dans la nuit des 21 au 22 juin 2019, a conduit à la mort tragique de Steve Maia Caniço ? Les avons-nous entendu condamner nettement ces exactions ? En ont-ils tiré toutes les conclusions nécessaires ? Non. Alors, assez du 2 poids 2 mesures !

Mes camarades, au moment où le ministre réclame l’interdiction d’un média nantais, en l'occurrence Nantes révoltée, dont nous ne partageons pas nécessairement les analyses, je tiens à réaffirmer notre attachement à la liberté d’expression et à la liberté de la presse. Non, les libertés ne se dissolvent pas !


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Intervention de Yves Veyrier lors de la manifestation à Paris
Prise de parole le 27 janvier 2022 à Paris


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Pour l’augmentation des salaires et des pensions ! | Appel intersyndical du 05/01/2022