Centre hospitalier universitaire de Nantes
Suite à un manque d'anticipation de la direction en matière de gestion administrative des dossiers le week-end au sein de l'hôpital Saint-Jacques, qui entraîne un alourdissement des charges pour les cadres de santé, le syndicat FO CHU de Nantes est partie prenante, avec la CFE-CGC et Sud Santé, d'un dépôt commun de préavis de grève.
En effet, la réglementation dispose de limiter le recours à la contention et à l’isolement des patients en psychiatrie. Ces pratiques constituent un dernier recours sur prescription médicale. Elles ne sont utilisées que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour un patient et/ou pour autrui. Afin de garantir les droits du patient et le contrôle par le juge, une traçabilité de tous les documents d’hospitalisation et un suivi de ces prescriptions doit être effectuée.
Faute d'agents administratifs en nombre suffisant, il a été annoncé le 26 avril dernier aux cadres de santé la décision par la direction de doubler leur nombre durant les week-ends et les jours fériés, afin d'effectuer ces tâches administratives. Légitimement, ces deniers refusent et revendiquent une organisation administrative permettant la traçabilité des prescriptions médicales au Juge de la Liberté et de la Détention, efficace 7 jours sur 7, dans l’intérêt des patients.
En parallèle, FO demande une audience en urgence auprès de l'Agence régionale de Santé (A.R.S), après l'avoir alertée sur la saturation des urgences pédopsychiatriques, dénonçant le fait que de nombreux mineurs sont aujourd'hui «enfermés» dans des services adultes. Au 30 avril 2022, on dénombre 57 mineurs hospitalisés chez les adultes, tandis qu'il y en avait eu 108 sur l'ensemble de l'année 2021.
FO revendique l'ouverture immédiate de structures hospitalières et médico-sociales pour accueillir les mineurs en souffrance.
Stéphane Naulleau, Secrétaire du syndicat FO CHU de Nantes