CA élargie le 7 octobre à la Chapelle sur Erdre
La salle était comble pour la Commission administrative élargie de l'Union départementale FO 44 qui s'est tenue à La Chapelle-sur-Erdre en présence de 250 militants. Avant le début de ses travaux, notre instance a été accueillie par Messieurs Laurent Godet - Maire de la Chapelle-sur-Erdre - et Fabrice Roussel - Député de la 5ème circonscription de Loire-Atlantique et ancien maire de la commune.
Les différentes interventions ou les contributions lues par nos camarades ont permis de rendre compte du dynamisme et de la combativité des syndicats et des sections FO dans le département, ainsi que le démontre la déclaration adoptée à l'unanimité : « L’abrogation de la réforme des retraites et le retour aux 62 ans, C’est maintenant ! ». Plus que jamais, l'abrogation de la réforme des retraites est à portée de main. C'est la raison pour laquelle l'Union départementale s'est engagée dans la réussite du meeting confédéral à caractère national à Paris, le 26 octobre dernier afin d’impulser le rapport de force sur cette exigence.
LES INTERVENTIONS :
Justine Andersen, Assistante sociale de l’éducation nationale
« Le quotidien d’une assistante sociale scolaire ? C’est être confrontée quotidiennement à toutes les violences que vivent nos élèves : harcèlement, violences sexuelles, maltraitance, crise suicidaire, prostitution, délinquance, extrême pauvreté, discrimination, … C’est essayer de résoudre ces situations dramatiques sans les moyens nécessaires, avec notre responsabilité personnelle engagée. C’est en moyenne en Loire-Atlantique, une assistante sociale pour 1 400 élèves et trois établissements. […]
La santé mentale, priorité du nouveau premier ministre. Nous avons une solution : créer des postes médico-sociaux en nombre suffisant en milieu scolaire. Médecins, infirmiers, psy et AS, dès la maternelle. […]
La «revalorisation historique» des 3 000 AS de l’EN. Nous étions 1000 à Paris en mars pour manifester devant le ministère afin d’obtenir une revalorisation INDICIAIRE. En réponse, il faudrait se contenter de « 100 balles et 1 mars » indemnitaire… […]
Pour toutes ces raisons, les AS du service social élèves 44 se réunissent cet après-midi à l’appel de FO pour construire notre mobilisation. »
Pascal BERGER, FO Justice PJJ Grand ouest
« La Protection Judiciaire de la Jeunesse n’est pas épargnée par la réduction drastique des budgets de l’état. En première ligne dans la prévention de la délinquance, les personnels titulaires et contractuels de la PJJ font tout pour mener à bien leurs missions.
Mais fin juillet, l'administration a décidé d’annuler les recrutements de contractuels qui représentent 10 % des personnels au contact avec les usagers. Dramatique pour ces agents, pour les titulaires qui ne peuvent supporter cette nouvelle charge de travail et pour les jeunes.
Le garde des sceaux, M. Dupont-Moretti, a reçu les organisations syndicales et promis une enveloppe de 3 millions d'euros pour rectifier le tir. Mais la Directrice nationale, Mme Nissan, a décidé d’utiliser cette somme pour autre chose.
FO Justice PJJ ne l’accepte pas et continue de se battre pour récupérer les postes.
Les agents ne seront pas des fusibles et en cas de dysfonctionnement, les véritables responsables devront rendre des comptes. »
Cédric Le Roux, Délégué syndical FO Point P
Cédric a expliqué la façon dont le syndicat FO s’est implanté sur la plateforme logistique de Saint-Aignan de Grand Lieu qui regroupe environ 1 060 salariés. « Il n’y avait plus de représentant FO depuis 2014 et aucun représentant FO à la région depuis la création des CSE en 2019. » Le directeur s’était entouré de cadres et d’un élu central pour diriger l’entreprise et ces deux dernières années, les décisions de déménager l’entreprise à Montbert et de fusionner Point P avec Deco-Ceram ont entraîné une surcharge de travail « malgré les nombreuses heures supplémentaires effectuées et l’intégration de nombreux intérimaires ». […] J’ai alors créé ma liste FO pour les élections de juin 2023. Deux titulaires et trois suppléants ont été élus. » C’est aujourd’hui l’outil syndical qui leur permet de gagner sur les revendications.
Christelle Tonnelier, DGFIP FO
Aujourd’hui je vais vous parler des sanctions disciplinaires au sein des Finances publiques. Cela va de l'exclusion temporaire ou du déplacement d'office à la révocation. En 2022, 89 agents ont été sanctionnés dont 2% ont été radiés, 16 % ont été révoqués et 55 % condamnés à des exclusions. Désolée pour cette litanie de pourcentages mais c'était indispensable pour évoquer l'obsession de notre ancien ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini à vouloir « lever le tabou du licenciement » dans la Fonction Publique. Il a ainsi bien participé au fonctionnaire bashing en ne retraçant que ce qui l’intéressait. Il m'arrive de plus en plus souvent d'accompagner des collègues en audition parce que la Direction régionale des Finances publiques engage une procédure disciplinaire à leur encontre. C'est un travail énorme qui est nécessaire avant de s'y rendre, d'autant que cela génère beaucoup de stress et d'émotions pour l'agent concerné ».
Yann Le Fol, Groupement Départemental des services de Santé
« Les fermetures de lits en psychiatrie, à l’hôpital ou dans le médico-social s’accélèrent de plus en plus avec à la clé, des patients qui ne sont pas pris en charge avec comme résultat des décès dans certains cas ! Un détail ou des futilités sans doute pour le gouvernement. Dans le privé, les actionnaires qui ont investi dans les EHPADs ou les cliniques pensent simplement à engranger les dividendes mais se moquent royalement de la prise en charge des patients ou résidents. Le constat est là, mais à FO, nous prenons nos responsabilités, tout comme le 22 août et le 14 septembre où nous nous sommes mobilisés […]. Des AG et la préparation de la grève, c’est ça la réponse qu’il faut opposer à ce gouvernement qui veut détruire encore plus les acquis sociaux des salariés ! […] Il va falloir très certainement muscler nos visites à l’ARS ou au Conseil Départemental […] ».
Jérémy Beurel, Secrétaire adjoint du syndicat FO CHU de Nantes
« Avant de parler du CHU, nous réitérons notre appel au cessez-le-feu à Gaza où les horreurs continuent dans l’indifférence la plus totale ! C’est maintenant le Liban qui se retrouve sous les bombes où plus d’un millier de civils sont déjà morts. Nous dénonçons cette escalade guerrière […]
Lors de sa visite à Necker, le premier ministre Barnier a été clair: « Nous ne ferons pas de miracle » ! Mais les hospitaliers n’ont pas besoin de miracles ! Le temps de la charité et des hospices est terminé grâce à la sécurité sociale ! Les hospitaliers ont besoin : de bras, de lits et de moyens !
[…] Rigueur budgétaire depuis 40 ans. Voilà pourquoi on a des morts aux urgences, faute de places en hospitalisation! L’association SAMU de France alerte sur 150 décès inexpliqués aux urgences par mois en France ! […] Nous continuons de marteler nos revendications, en particulier l’ouverture de 120 lits d’aval.»
Nicolas Toquec, FO TAN (NAOLIB)
« La Semitan est une belle entreprise. Elle brille de l’extérieur… mais de moins en moins de l’intérieur. Avant l’été, nous avions 12% d’absentéisme, des arrêts maladie psychologiques, des troubles musculo-squelettiques qui apparaissent de plus en plus… du matériel qui apparaît en bon état mais qui apporte de plus en plus de stress pour le personnel roulant. […] Dès que ça ne va pas à l’intérieur de la Semitan, on souhaite être vus à l’extérieur. Donc on se met devant les dépôts, on agite les drapeaux. Pour certains c’est de la guignolerie, mais nous on s’aperçoit qu’après avoir remonté la section il y a quatre ans, être représentatifs depuis deux ans […], en serrant des mains, en rencontrant les usagers et les politiques, on commence à peser. […] Je reste persuadé que cela nous permettra d’obtenir pour les agents de la Semitan des conditions de travail bien meilleures et des rémunérations qui sont à revoir. »
Monique Renaud, Secrétaire de l’Union départementale des Retraités FO 44 (UDR FO)
Monique Renaud a dénoncé le report de revalorisation des retraites au 1er juillet 2025, un manque à gagner de 80 euros en moyenne, alors que l’article 161-23-1 du code de la Sécurité Sociale la prévoit au 1er janvier de chaque année. Elle explique : « En 2023, 50% des 17,3 millions de retraités ont une pension inférieure à 1 570 € brut, 20 % autour de 1000€ et 1,7 million est sous le seuil de pauvreté. Le niveau des retraites baisse. L’UDR revendique donc une augmentation de 10 %.
L’UDR revendique également le retour au système de Sécurité Sociale de 1945 afin de garantir la prise en charge et la protection des plus fragiles à l’Hôpital et en EHPAD. »
Elle conclut en appelant les syndicats à envoyer à l’UDR les coordonnées des camarades avant leur départ en retraite afin qu'ils restent organisés. «Salarié un jour, syndiqué toujours».
Patrick Bourget, Secrétaire départemental du SNFOLC 44
« La nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, n’a aucun lien avec l'école. Elle poursuivra la même politique d’austérité: choc des savoirs, suppressions de postes, etc.
Elle va profiter de la baisse démographique pour supprimer 2 000 écoles plutôt que d'abaisser les effectifs dans les classes, ce qui permettrait la réussite des élèves et l’amélioration de nos conditions de travail.
Dans nos tournées d’établissements, les collègues nous font part de leurs préoccupations. Le nombre d’élèves par classes, l’augmentation du point d’indice pour la hausse des salaires, la défense de l’Hôpital et des structures spécialisées pour scolariser les élèves dans les meilleures conditions (lire la contribution collective des AESH ci-dessous).
Pour l’abrogation de la réforme des retraites qui est au centre des discussions, avec l’UD FO 44 et la confédération, nous participerons à la réussite du meeting FO du 26 octobre à Paris en envoyant une délégation du syndicat. »
Bruno Potier, Prévention Sécurité
« Les heures de nuit et week-end sont majorées de 10 % à l’heure actuelle. Lors de la séance de négociation nationale du 23 septembre 2024, nous avons revendiqué son doublement. Le principal syndicat patronal a dit non. Nous avions négocié il y a environ un an, un accord triennal d’augmentation des salaires de 5 % au 1er janvier 2024, 3,2 % au 1er janvier 2025 et 2,8 % au 1er janvier 2026. Et alors que l’accord a été signé, le principal syndicat patronal veut aujourd’hui remettre en cause l’augmentation au 1er janvier 2025. C’est bien entendu inacceptable. Rappelons que plus de 70% des salariés de la sécurité privée sont au SMIC […]. Je tiens également à saluer la présence ici de Philippe DRONET, notre délégué syndical FO GSF Mobilité à l’aéroport de Nantes, (prise en charge des personnes à mobilité réduite) qui développe sa section syndicale face à un patron qui ne respecte rien. »
Erwan Lever, Syndicat FO des organismes sociaux 44
Le gouvernement s’attaque à la Sécurité sociale en annonçant un déficit du budget.
Il prévoit donc la disparition du service du Contrôle Médical pour 2025 en le fusionnant avec la CPAM et la CGSS par un transfert de ses activités et des personnels. C’est la fin de l’indépendance du Service Médical vis-à-vis de l’organisme payeur, la CPAM, et donc du secret médical.
FO s’est adressée à la nouvelle ministre de la Santé pour exiger le retrait de ce projet et a appelé à la grève le 3 octobre avec la CGT et la CGC. Mobilisation massive avec 100% de grévistes dans certains départements et 500 salariés réunis devant la CNAM.
FO estime qu’il faut se battre contre la fraude fiscale, évaluée à 100 milliards. Rappelons surtout que les exonérations de cotisations patronales ont atteint les 150 milliards d’euros en 2022 et 2023. Le trou de la Sécurité sociale est donc fabriqué de toutes pièces.»
Angélique Rondeau, FO Saunier Duval ECCI
Angélique Rondeau, en négociations le jour de la CA, apporte les derniers éléments de la mobilisation à Saunier Duval, après l’annonce mi-juillet de la suppression de 225 postes par le groupe allemand Vaillant : « Le 9 septembre, nous avons organisé un débrayage avec une soixantaine de salariés. Nous installons régulièrement un barnum devant le site pour rencontrer les salariés qui souhaitent discuter avec les élus de la section. Nous savons qu’avec la visibilité de FO et nos mots d’ordre, notre action pèse sur la direction. Plusieurs points d’infos sont prévus durant le mois d’octobre. Aujourd’hui, nous sommes au stade des négociations. Avec nos forces, nous mettons tout en œuvre pour parvenir à l’action commune, dans l’intérêt de la défense des intérêts matériels et moraux des salariés, pour la défense de nos emplois et le maintien de l’usine à Nantes. Merci à l’UD de Loire-Atlantique, au bureau des métaux de Nantes et à toute l’interpro pour leur soutien continu et leur disponibilité permanente. Remerciements particuliers aux camarades de FO Semitan. »
Christophe Juino, FO EDF Cordemais
Le président du groupe EDF a annoncé de façon soudaine, par voie de presse, la fermeture prochaine de la centrale EDF de Cordemais. La centrale d’une puissance de 1 200 MW sera fermée en 2027. […] En termes d’emplois et de sauvegarde de l’économie de vie locale pour le territoire, cela pourrait se traduire par une véritable catastrophe sociale. Les conséquences les plus désastreuses seront bien évidemment sur le volume de l’emploi avec 500 emplois directs (340 agents EDF ET 160 prestataires) et 1 500 emplois indirects qui seront concernés. […]
EDF, majoritairement détenue par l’État, prend la décision surprenante de réduire volontairement sa production d’électricité, [alors que] ces sources d’énergie deviennent de plus en plus rares depuis la fermeture de Fessenheim. […] La politique énergétique de la France se base uniquement sur le nucléaire et le renouvelable mais […] nous, à Cordemais ce que l’on veut c’est un projet d’avenir de production d’électricité thermique pilotable, décarbonée, pérenne….
Contribution collective AESH
Sans aucune formation spécifique, les AESH se voient attribuer des élèves avec un handicap lourd, parfois violents, qui relèvent de structures spécialisées… Et, pour «protéger» les autres élèves et les professeurs, certains de ces élèves sont mis en dehors de la classe, seul à seul avec l’AESH […] : Tout cela n’a rien à voir avec de l’inclusion !
La situation est tellement insupportable que certaines de nos collègues démissionnent […] Quelle honte ! Les élèves subissent la maltraitance institutionnelle au prétexte de l’inclusion systématique et surtout du fait du manque de places dans des structures spécialisées, adaptées aux besoins des élèves. Mais nous subissons nous aussi la maltraitance institutionnelle de notre employeur, qui ne nous protège jamais en cas de violences physiques ou morales. […] Heureusement, nous avons l’organisation syndicale pour nous épauler et défendre nos intérêts, pour un vrai statut, un vrai salaire.
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