Union départementale des retraités - Assemblée générale 2025
Après avoir caractérisé les politiques successives destructrices de nos acquis sociaux, amplifiées dans la dernière année, la question principale abordée a été notre combat pour l’abrogation de la contre-réforme de 2023 et le retour de la retraite à 60 ans, adopté dans sa résolution.
La caractérisation de Michel Beaugas « Ce conclave est un piège tendu par François Bayrou » est on ne peut plus juste. Cela l’est d’autant plus avec la marche à la guerre au travers des 50 milliards supplémentaires pour l’armement, l’augmentation de la part du PIB à 3 % voire 5 % ensuite, en prenant l’exemple du Danemark qui prévoit aussi de porter l’âge de départ à la retraite à 70 ans.
Cette marche à l’armement engendre la destruction de pans entiers de l’industrie du fait des politiques d’austérité qui accompagnent cette économie de guerre : exemple de Vancorex où 460 emplois sont sur la sellette et Arcelormittal à Indre près de Nantes dont le devenir est menacé. Sans parler de nombreuses petites et moyennes entreprises qui mettent la clé sous la porte ou sont délocalisées là où le coût de la production convient mieux au patronat.
Les retraités ne sont pas un coût mais une richesse, ils perçoivent des retraites issues de leurs cotisations versées tout au long de leur vie de travail.
Depuis 2017, les pensions n’ont augmenté que de 13,6 % pour une inflation de 19,5 % alors qu’à l’autre bout de la chaîne, la part des 500 plus grosses fortunes est passée de 28 % du PIB en 2018 à 42 % en 2023 !
En 2024, les franchises médicales ont été doublées et le coût des soins augmenté dans une bien plus grande proportion que les retraites. De nombreux retraités renoncent ainsi aux soins et aux mutuelles aussi.
L’assemblée générale a déploré l’état de notre système de soins auquel les retraités sont très attachés. Des camarades sont intervenus pour donner des exemples concrets, notamment sur le CHU de Nantes où l’été dernier puis cet hiver, plusieurs décès à chaque fois ont été la conséquence directe d’une tardive prise en charge, avec une administration cherchant à camoufler cette situation.
Au cours de sa prise de parole, notre camarade Jean-Jacques Nicolaï est revenu sur les raisons pour lesquelles nous n’avons pas appelé à la mobilisation du 20 mars décrétée par l’intersyndicale nationale des retraités en l’absence et sans concertation avec l’UCR FO.
Au-delà de ces divergences, nous avons pris acte du départ de la CGT du « conclave » et ne pouvons que nous en féliciter. Le gouvernement ne pourra pas compter sur notre subordination cette fois-ci encore.
Nous avons rappelé que nos revendications allaient de pair avec celles des actifs et ce n’est qu’ensemble que nous pourrons gagner, avec le développement de nos structures, associations et sections de retraitée.
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Résolution adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Générale des retraités
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