InFOrmation syndicale

1er MAI JOURNÉE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS ---16 MAI SESSION DE FORMATION "RÉFORME DE LA PROTECTION SOCIALE PUBLIQUE" --- 16 MAI SESSION DE FORMATION "PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX ET DES RISQUES MUSCULO-SQUELETTIQUES" --- 19 AU 23 MAI STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 2 AU 6 JUIN STAGE "SANTÉ, SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL --- 13 JUIN À 14H30 COMMISSION ADMINISTRATIVE DES RETRAITÉS --- 23 AU 27 JUIN STAGE "FO 1er NIVEAU" --- ...

28 avril 2025

1er mai 2025 : défendons nos conquêtes sociales

     Par Monique Renaud, Présidente de l’UDR 44

Le monde s’enlise dans des conflits, de nombreux pays augmentent leurs budgets d’armements dont l’Europe et la France. En 2024, les budgets militaires augmentent de 6,8 % par rapport à 2023.

En France, le président Macron joue les chefs de guerre alors qu’il est détesté par une majorité de français, entre autres, parce qu’il a mis la retraite à 64 ans. Par ailleurs, près de 160 milliards d’aides publiques sont accordées, chaque année et sans contreparties, aux entreprises. Et la volonté du gouvernement est désormais de trouver au minimum 40 milliards pour financer l’effort de guerre.  


Où les trouver ?
François Bayrou a organisé un « grand raout » le mardi 15 avril, pour partager un soi-disant constat « d’état d’urgence » sur les finances publiques. Il s’agit en réalité de préparer les esprits à de grands sacrifices sur le dos des salariés et retraités, d’ici la rentrée, avec la présentation du budget 2026.
Dans cet exercice, le gouvernement, après l’échec du « conclave », poursuit toujours le même but : celui d’intégrer les syndicats.
Faire du diagnostic partagé, de la co-législation, établir en commun un budget de rigueur, n’a jamais été accepté par notre organisation syndicale.
C’était déjà le cas en 1969 lors du référendum voulu par le général De Gaulle où Bergeron appelait pour la 1ère fois à voter « NON », puis ensuite avec Maastricht.

Saisissons-nous du 1er mai pour dire notre opposition à ce plan gouvernemental.
Un sénateur LR a déclaré ne pas écarter en revanche une mesure sur les retraités : « ils sont conscients qu’il y aura un effort à faire », quitte à « revoir certains acquis ».

Les travailleurs et les retraités n’ont pas à payer l’addition du « quoi qu’il en coûte ». Disons-le tout net le 1er mai.
Alors que, selon une étude menée par Silver Alliance -un collectif d’entreprises dédiées au bien vieillir- et CSA Research, il manquerait 531€ aux retraités pour bien vivre. Sur tous les sondés, 77 % estiment qu’il leur manque de l’argent pour vivre correctement.
C’est bien aussi sur les retraités que le gouvernement entend taper, avec la remise en cause de l’abattement fiscal de 10 % des retraités qui n’a jamais été mis en place pour des frais professionnels (qu’ils n’ont plus) comme il est laissé entendre, mais c’est encore une façon d’opposer les salariés et retraités.
L’arrêt de l’indexation des pensions sur l’inflation est aussi fortement envisagé ainsi que de mettre la CSG au même niveau que les salariés. Sans parler d’une augmentation de la taxation des mutuelles engendrant immanquablement celle des cotisations.
Le déficit actuel de la Sécurité sociale est de 6 milliards d’euros (une paille par rapport au budget de l’État) alors que les aides publiques aux entreprises sans aucunes contreparties représentent 173 milliards d’euros.
Et là, c’est 18 milliards d’économie, chiffre avancé envisagé, sur le dos de notre protection sociale, qu’on veut nous imposer, sans parler des 14 milliards d’€ sur la Fonction publique, donc nos services publics et 8 milliards sur les collectivités locales, dont nos mairies.
Si la piste des impôts est écartée, c’est que la TVA, impôt le plus injuste puisqu’il touche tout le monde de la même façon et quel que soit son revenu, apporte un rendement beaucoup plus important et que l’impôt sur le revenu n’en représente qu’un peu plus du quart.
La TVA, impôt le plus productif du pays, a rapporté 232,7 milliards d’euros en 2024, soit 10% de plus qu’en 2023 (selon Le Revenu : https://www.lerevenu.com).
Les recettes, nous savons où les trouver ! Il faut conditionner les aides publiques aux entreprises. Les aides ne doivent être versées qu’à condition que les entreprises respectent leurs obligations légales et conventionnelles, payent des cotisations sociales dans les délais, maintiennent des effectifs en CDI, respectent l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, de la production et de la recherche et développement sur le territoire, dans les secteurs soumis à une forte concurrence internationale.
En 2023, les aides publiques aux entreprises sans aucunes contreparties ont atteint 200 milliards d’euros. Il s’agit de niches fiscales ou d’exonérations de cotisations sociales. Ces aides constituent une perte de recette pour les services publics et la protection sociale.
 
Or nous voulons conserver nos acquis sociaux dont fait partie la Sécurité Sociale de 1945 reposant sur les cotisations qui ouvrent des droits. Rappelons-le le 1er mai dans les manifestations !
L’intersyndicale nationale des retraités a décidé, alors que FO ne pouvait y participer, d’une expression commune lors du 1er mai. La question posée est : sur quelles bases ? Pour les retraités FO, le 1er mai, il est essentiel que soit rappelé notre combat :

  • Pour la paix, pour un cessez le feu immédiat et définitif en Ukraine comme à Gaza,
  • Contre « l’effort de guerre », pour la solidarité internationale entre tous les peuples,
  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites,
  • Pour l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux,
  • Pour la défense des services publics,
  • Pour la défense de la sécurité sociale basée sur les cotisations, garantes de la solidarité Intergénérationnelle…

Et au cours de cette même intersyndicale, il a été programmé, six mois à l’avance, une journée d’action en octobre. Dans quelle situation serons-nous en octobre.? C’est très présomptueux, voire irrationnel. Les journées d’action à répétition ne sont, par ailleurs, pas notre conception !
Par contre, le 1er mai, journée traditionnelle de revendications, avant que Pétain ne la transforme en » fête du travail » et jour férié, doit être saisi par tous pour réaffirmer, salariés et retraités, nos revendications.
Le 1°’ mai, c’est la journée internationale des travailleuses et des travailleurs, célébrée dans le monde entier depuis 1890. Elle a pour origine une grève des ouvriers à Chicago pour la journée de 8h en 1886 durement réprimée dans le sang.

Aujourd’hui, comme hier, nous ne pouvons cautionner la volonté de nos dirigeants et de la Commission européenne de toujours vouloir taper sur le dos des travailleurs et retraités.
Contre les politiques d’austérité, pour le « pain, paix, liberté »,  
Pour la sauvegarde de notre modèle de protection sociale,
Soyons présents dans les rassemblements du 1er mai.     

 

Editorial paru dans le Supplément au numéro 755 de L'Ouest-Syndicaliste
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- 1er mai 2025 : Pour la paix, Pour la satisfaction des revendications | Communiqué intersyndical
- Un 1er mai contre la guerre et pour les revendications ! | Edito de Michel Le Roc'h