InFOrmation syndicale

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15 juin 2011

NOUVEAUX RENFORTS POUR LA FNEC-FP-FO

L'adhésion de Bernard Kuntz, ex-président national du SNALC-CSEN et ex-secrétaire général de la CSEN et celles de responsables nationaux et départementaux du SNE ("instits" de la CSEN)
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Depuis les années 1900 il a toujours existé, tant chez les "instits" que chez les "profs", des organisations syndicales "autonomes" de tradition laïque et républicaine, demeurées, pour des raisons historiques, hors de la CGT sous la IIIème République, puis après-guerre de la Fédération de l'Education Nationale (FEN) et des fédérations issues de son éclatement (FNEC-FP-FO, FSU, et UNSA).

"L'autonomie" a parfois été un choix délibéré originel, parfois à l'inverse la résultante subie des scissions et exclusions ayant émaillé l'histoire tourmentée de la FEN (puis de la FSU et l'UNSA).

Le syndicalisme autonome de tradition républicaine ne peut préserver ses valeurs que par l'adhésion à FO...

Mais aujourd'hui pour ces composantes "autonomes" de tradition laïque et républicaine du syndicalisme enseignant, les nouvelles règles instituées par la loi du 5 juillet 2010 sur la représentativité dans la fonction publique (pendant de la loi scélérate du 20 août 2008 pour le privé) constituent un couperet mortel. Aller seules sous leurs drapeaux aux élections de représentativité dans la fonction publique d'octobre prochain serait pour elles l'ultime épreuve fatale. Il leur faut donc s'allier, se "fédérer" ou se "confédéraliser" avec d'autres.

Or c'est un fait : de toutes les "grandes" fédérations syndicales enseignantes aujourd'hui existantes, la FNEC-FP-FO se trouve être la seule défendant, contre vents et marées, l'Ecole laïque de la République face aux pseudo-modernités éducatives dont d'autres ont fait leur fond de commerce.

Dès lors il était quasi inévitable que les tenants pluriels, tant "politiques" que "syndicaux", des lois scélérates du 20 août 2008 et du 5 juillet 2010, multiplient promesses, pressions et coups fourrés pour détourner de l'adhésion à FO les syndicalistes enseignants "autonomes" se définissant par leur attachement aux principes laïques et républicains.

Mais la force de l'Histoire est là qui "pousse", et qui pousse vers Force Ouvrière, ceux à qui la législation scélérate interdit de préserver et faire vivre leurs valeurs dans "l''autonomie."

Le SNETAA désormais syndicat FO des Professeurs de Lycées Techniques

"Autonome" suite à son exclusion bureaucratique de la FSU en 2002, le SNETAA, majoritaire chez les professeurs des lycées professionnels (PLP), a ainsi en tant que tel rejoint FO l'année passée.

Deux autres organisations "autonomes" enseignantes, issues de la tradition séculaire laïque républicaine ci-dessus évoquée, ont eu à débattre de leur "repositionnement" en vue des élections d'octobre 2011 : la FAEN (Fédération Autonome de l'Education Nationale) et la CSEN (Confédération Syndicale de l'Education Nationale).

Dans les deux cas les opposants au rapprochement avec FO l'ont emporté, puis ont mis en selle une bien fragile coalition des deux syndicats "autonomes" avec la CFTC, dont le poids dans l'enseignement public est négligeable.

Il est d'autant moins acquis que le trio CSEN-FAEN-CFTC parviendra à échapper à la guillotine de la "représentativité" aux élections d'octobre, que, tant à la FAEN qu'à la CSEN, ça rue dans les brancards. Les cartes volent ; et parmi les démissionnaires on trouve des dirigeants nationaux et départementaux "historiques" qui rejoignent et appellent à rejoindre Force Ouvrière.

L'explosion du SNCL et de la FAEN...

Les choses s'accélèrent d'ailleurs. Dans notre précédente édition, nous reproduisions les déclarations d'André-Jean Corgnet et d'Olivier Rosier, démissionnaires du Syndicat National des Collèges et Lycées (SNCL), affilié à la FAEN.

Issu de l'Association nationale des personnels des cours complémentaires (créée en 1911), laquelle fit place en 1960 au Syndicat national des collèges (SNC), le SNCL a été constitué en 1993, étendant son champ de syndicalisation aux lycées.

Trois ans auparavant, pour pousser ses ramifications dans tous les corps de l'EN, le SNC avait été l'artisan d'une fédération autonome : la FAEN.

Mais le seul véritable "noyau dur" du champ de syndicalisation du SNC, puis du SNCL et de la FAEN, demeura le corps des Professeurs d'Enseignement Général des Collèges ("PEGC"), ... qu'un décret de décembre 2003 vint mettre en "extinction".

Lorsqu'en 2002 le SNETAA se retrouva "viré" de la FSU (voir ci-dessus), une partie des exclus fit alors le choix (dans les Pays-de-la-Loire principalement) de rejoindre le SNCL. Lequel trouva ainsi dans le corps des professeurs des lycées professionnels un renfort d'autant plus apprécié que le corps des PEGC constituant l'essentiel de sa base militante voyait fondre ses effectifs.

C'est pourquoi dans ces conditions, le passage à FO de Jean-André Corgnet et d'Olivier Rosier constitue plus qu'un coup dur pour la survie du SNCL : Jean-André Corgnet était au SNCL le responsable national du secteur "PEGC", et Olivier Rosier celui du "secteur PLP". (Rappelons de plus qu'ils étaient les deux principaux responsables du SNCL en Pays-de-la-Loire.)

... suivie de celle du SNALC, du SNE et de la CSEN

Les origines du SNALC (1905) renvoient à la même période historique que celles du SNCL (1911), où la syndicalisation demeurait interdite aux fonctionnaires d'Etat, contraignant dès lors ces derniers, pour défendre leurs intérêts, à s'appuyer sur la loi de 1901 pour constituer des "associations" professionnelles. Ainsi fut créée en 1905 la "Fédération Nationale des Professeurs des Lycées de Garçons et de l’Enseignement secondaire féminin". En 1925, une loi leva l'interdiction faite aux personnels d'Etat de se syndiquer. Les "instits" s'engagèrent alors en masse dans la "vieille" CGT de la Charte d'Amiens.

Mais leurs collègues professeurs du secondaire étant réticents, dans leur majorité, à la confédéralisation, la "Fédération Nationale des Professeurs des Lycées" fut transformée en "Syndicat national" du même nom, qui n'adhéra pas à la CGT et se construisit dans "l'autonomie". Ce syndicat autonome, dont le SNALC (Syndicat National des Lycées et des Collèges, constitué en 1949) est l'héritier, demeura jusqu'à la Seconde Guerre mondiale majoritaire chez les enseignants du secondaire.

Le SNALC a été à l'origine de la constitution en 1984 de "Confédération syndicale de l'Éducation nationale", précédent ainsi de 6 ans le SNCL dans la politique d'extension de la syndicalisation à l'ensemble des corps de l'Enseignement.

- 19 mai 2011 : Coup de tonnerre pour le SNALC et la CSEN, dont les actuels dirigeants étaient parvenus à imposer la rupture avec FO et l'alliance électorale avec la FAEN et la CFTC : au cours d'une conférence de presse tenue au siège national du SN-FO-LC, entouré de Jacques Paris, secrétaire général du SN-FO-LC et de Jean-Paul Charaux, secrétaire général du SN-FO-LC 44, ainsi que de Jean-André Corgnet, récent démissionnaire du SNCL, Bernard Kunz, ex-président national du SNALC-CSEN et ex-secrétaire général de la CSEN rendait publiques ses "convictions pour rejoindre FO".- 31 mai 2011 : nouveau coup de tonnerre pour la CSEN : c'est cette fois au tour des 3 principaux dirigeants de la "section" du Nord (la seconde en importance sur les 10 existantes) du Syndicat National des Ecoles (SNE - les instituteurs de la CSEN - 700 adhérents) de publier un appel à l'adhésion à FO.

Le bureau du SNE de Seine-Maritime, et Rémi Candelier, l'ex-trésorier national du syndicat, ont pareillement fait savoir que pour eux désormais, l'avenir, c'est le syndicalisme confédéré Force Ouvrière.
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SYNDICAT NATIONAL DES COLLEGES ET LYCEES : ILS REJOIGNENT FO